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Réunion d’info : achats groupés, circuits courts
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"name": "R\u00e9union d’info : achats group\u00e9s, circuits courts" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Reunion-d-info-achats-groupes-circuits-courts.html \n\nNous vous invitons \u00e0 une r\u00e9union de pr\u00e9sentation sur le projet de transports de produits par p\u00e9niche, en vente directe. \n\nPr\u00e9sentation de « Remise \u00e0 flots » \n\nPour lutter contre les d\u00e9g\u00e2ts du transport tout camion, des bateliers et des paysans du Midi se sont associ\u00e9s dans une entreprise visant \u00e0 relancer le transport fluvial, en rapprochant producteurs et consommateurs par le raccourcissement des circuits de distribution. \"Remises \u00e0 flots\" est un r\u00e9seau de convivialit\u00e9 qui, par l'entremise du seul transport, \u00e9tablit au long d'une route qui relie le Canal du Midi \u00e0 l'Ile de France, des liens de circuit court entre paysans non industrialis\u00e9s, artisans et consommateurs avis\u00e9s, r\u00e9tifs aux asservissements marchands de la soci\u00e9t\u00e9 de consommation. \n\nUne fois l'an depuis 1996 un bateau charg\u00e9 de produits r\u00e9gionaux fait le voyage. Il part du Canal du Midi, emportant vers le nord, vins, fromages, p\u00e2tes, riz, anchois de Collioure, salaisons et charcuteries, huiles, miels et m\u00eame des produits de savonnerie, pour les livrer \u00e0 des groupes aux affinit\u00e9s diverses, d'amis, de voisins, de coll\u00e8gues de travail, ainsi qu'une trentaine d'Amap. Les quelque trente tonnes de fret devenues maintenant habituelles restent bien en de\u00e7\u00e0 des capacit\u00e9s du bateau. \n\nSorte de f\u00e9d\u00e9ration de groupes, le r\u00e9seau organise, directement aupr\u00e8s des producteurs, des commandes et livraisons group\u00e9es de biens du quotidien afin de les acheminer par les moyens les moins voraces en \u00e9nergie, les moins destructeurs des \u00e9quilibres naturels et les plus en accord possible avec les rythmes de l'accomplissement humain. \n\nEn se pla\u00e7ant hors du champ sp\u00e9culatif de l'achat-revente et en r\u00e9duisant au minimum les frais de distribution, le partage de conditionnements de gros permet de sensibles \u00e9conomies que r\u00e9percutent les prix ainsi obtenus. C'est aussi une mani\u00e8re de relancer les usages, aujourd'hui bien rar\u00e9fi\u00e9s, de la convivencia. \n\nChaque ann\u00e9e, quand d\u00e9but mai revient le temps des cerises, les bons de commandes circulent sur le r\u00e9seau pour revenir, une fois remplis au bout de quatre \u00e0 cinq semaines, aux producteurs. Apr\u00e8s son chargement sur le Canal du Midi, le bateau effectue encore quelques chargements et diverses livraisons au long de sa route et touche la r\u00e9gion parisienne d\u00e9but octobre en principe, o\u00f9 les groupes viennent enlever et r\u00e9gler leurs commandes \u00e0 bord. Calendrier qui pourrait bouger en fonction des nouvelles contraintes climatiques qui frappent la navigation. \n\nD\u00e9cim\u00e9e par volont\u00e9 politique dans de plus larges proportions encore que la paysannerie et pour les m\u00eames raisons de « rationalit\u00e9 \u00e9conomique », la batellerie artisanale est en France en voie d'extinction. Alors que le pays des sans-culotte \u00e9tait dot\u00e9 du r\u00e9seau de voies navigables le plus dense d'Europe, ne subsistent plus que quelques centaines d'unit\u00e9s de cette batellerie, confront\u00e9es \u00e0 une accumulation d'adversit\u00e9s cr\u00e9\u00e9es par une longue suite de choix arbitraires au service d'int\u00e9r\u00eats qui, \u0153uvrant \u00e0 la concentration et au centralisme industriels, finissent par d\u00e9clencher des ph\u00e9nom\u00e8nes destructeurs qui d\u00e9vastent le champ social autant que celui de la nature. \n\nLa « rationalit\u00e9 » administrative a opt\u00e9 pour une politique « du grand gabarit ». Par « grand gabarit », il faut entendre aujourd'hui ce qui surpasse les 1500 tonnes de charge. Pareils tonnages ne peuvent emprunter que le Rhin, le Rh\u00f4ne-Sa\u00f4ne et la Seine. Les liaisons existantes entre ces trois bassins sont peu \u00e0 peu abandonn\u00e9es car le « petit gabarit » est tenu pour d\u00e9pass\u00e9 par les autorit\u00e9s politiques en charge du transport. Or, il faut savoir que le moindre de ces « petit gabarits », la barque de trente m\u00e8tres du canal du Midi, peut porter la charge d'au moins sept semi-remorques. L'abandon du « petit gabarit » aboutit donc, par la force de ces choses qui \u00e9chappent souvent \u00e0 l'intelligence des experts, \u00e0 une tr\u00e8s forte augmentation du nombre de camions circulant entre les bassins fluviaux. C'est l\u00e0 encore, comme sur tant de zones \u00e0 d\u00e9fendre, \u00e0 une d\u00e9gradation des conditions g\u00e9n\u00e9rales de vie que s'emploient les « repr\u00e9sentants du peuple souverain ». \n\nSource de vie, l'eau cr\u00e9e encore un milieu d'enchantement : all\u00e9geant les charges, les rivi\u00e8res ont depuis les temps les plus recul\u00e9s facilit\u00e9 d\u00e9placements, rencontres et \u00e9changes. Cela a dur\u00e9 jusqu'\u00e0 ce que les m\u00e9canismes du syst\u00e8me marchand et industriel pr\u00e9cipitent la soci\u00e9t\u00e9 dans l'idol\u00e2trie de la vitesse. Le d\u00e9mant\u00e8lement de la batellerie artisanale et l'abandon d'une partie du r\u00e9seau des voies navigables furent les choix d'une politique d\u00e9lib\u00e9r\u00e9e de soutien \u00e0 l'hypertrophie du secteur routier. Une des cons\u00e9quences est que les agglom\u00e9rations urbaines sont de nos jours \u00e0 demi asphyxi\u00e9es par la circulation automobile. Les villages m\u00eame ne sont pas rares o\u00f9 il est devenu difficile de traverser la rue principale entre les camions. \n\nPour modifier le cours des choses il n'est pas de meilleure m\u00e9thode connue que celle d'agir directement sur leur d\u00e9roulement. Tenter de sauvegarder un peu d'intelligence sociale en attendant des jours meilleurs, au sein d'un monde qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans la d\u00e9composition, est de fait intimement li\u00e9 \u00e0 l'action de \"Remises \u00e0 flots\". Voir aussi : R\u00e9union d'info Voir aussi : La BAM " ,
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Thèmes :
Lutte pour la protection de l’environnement, écologie
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Samedi 27 mai de 17h00 à 18h00,
Où ?
La BAM - Bibliothèque Associative de Malakoff
14 Impasse Carnot 92240 Malakoff
#CircuitsCourts
#batellerie
Nous vous invitons à une réunion de présentation sur le projet de transports de produits par péniche, en vente directe.
Présentation de « Remise à flots »
Pour lutter contre les dégâts du transport tout camion, des bateliers et des paysans du Midi se sont associés dans une entreprise visant à relancer le transport fluvial, en rapprochant producteurs et consommateurs par le raccourcissement des circuits de distribution. "Remises à flots" est un réseau de convivialité qui, par l’entremise du seul transport, établit au long d’une route qui relie le Canal du Midi à l’Ile de France, des liens de circuit court entre paysans non industrialisés, artisans et consommateurs avisés, rétifs aux asservissements marchands de la société de consommation.
Une fois l’an depuis 1996 un bateau chargé de produits régionaux fait le voyage. Il part du Canal du Midi, emportant vers le nord, vins, fromages, pâtes, riz, anchois de Collioure, salaisons et charcuteries, huiles, miels et même des produits de savonnerie, pour les livrer à des groupes aux affinités diverses, d’amis, de voisins, de collègues de travail, ainsi qu’une trentaine d’Amap. Les quelque trente tonnes de fret devenues maintenant habituelles restent bien en deçà des capacités du bateau.
Sorte de fédération de groupes, le réseau organise, directement auprès des producteurs, des commandes et livraisons groupées de biens du quotidien afin de les acheminer par les moyens les moins voraces en énergie, les moins destructeurs des équilibres naturels et les plus en accord possible avec les rythmes de l’accomplissement humain.
En se plaçant hors du champ spéculatif de l’achat-revente et en réduisant au minimum les frais de distribution, le partage de conditionnements de gros permet de sensibles économies que répercutent les prix ainsi obtenus. C’est aussi une manière de relancer les usages, aujourd’hui bien raréfiés, de la convivencia.
Chaque année, quand début mai revient le temps des cerises, les bons de commandes circulent sur le réseau pour revenir, une fois remplis au bout de quatre à cinq semaines, aux producteurs. Après son chargement sur le Canal du Midi, le bateau effectue encore quelques chargements et diverses livraisons au long de sa route et touche la région parisienne début octobre en principe, où les groupes viennent enlever et régler leurs commandes à bord. Calendrier qui pourrait bouger en fonction des nouvelles contraintes climatiques qui frappent la navigation.
Décimée par volonté politique dans de plus larges proportions encore que la paysannerie et pour les mêmes raisons de « rationalité économique », la batellerie artisanale est en France en voie d’extinction. Alors que le pays des sans-culotte était doté du réseau de voies navigables le plus dense d’Europe, ne subsistent plus que quelques centaines d’unités de cette batellerie, confrontées à une accumulation d’adversités créées par une longue suite de choix arbitraires au service d’intérêts qui, œuvrant à la concentration et au centralisme industriels, finissent par déclencher des phénomènes destructeurs qui dévastent le champ social autant que celui de la nature.
La « rationalité » administrative a opté pour une politique « du grand gabarit ». Par « grand gabarit », il faut entendre aujourd’hui ce qui surpasse les 1500 tonnes de charge. Pareils tonnages ne peuvent emprunter que le Rhin, le Rhône-Saône et la Seine. Les liaisons existantes entre ces trois bassins sont peu à peu abandonnées car le « petit gabarit » est tenu pour dépassé par les autorités politiques en charge du transport. Or, il faut savoir que le moindre de ces « petit gabarits », la barque de trente mètres du canal du Midi, peut porter la charge d’au moins sept semi-remorques. L’abandon du « petit gabarit » aboutit donc, par la force de ces choses qui échappent souvent à l’intelligence des experts, à une très forte augmentation du nombre de camions circulant entre les bassins fluviaux. C’est là encore, comme sur tant de zones à défendre, à une dégradation des conditions générales de vie que s’emploient les « représentants du peuple souverain ».
Source de vie, l’eau crée encore un milieu d’enchantement : allégeant les charges, les rivières ont depuis les temps les plus reculés facilité déplacements, rencontres et échanges. Cela a duré jusqu’à ce que les mécanismes du système marchand et industriel précipitent la société dans l’idolâtrie de la vitesse. Le démantèlement de la batellerie artisanale et l’abandon d’une partie du réseau des voies navigables furent les choix d’une politique délibérée de soutien à l’hypertrophie du secteur routier. Une des conséquences est que les agglomérations urbaines sont de nos jours à demi asphyxiées par la circulation automobile. Les villages même ne sont pas rares où il est devenu difficile de traverser la rue principale entre les camions.
Pour modifier le cours des choses il n’est pas de meilleure méthode connue que celle d’agir directement sur leur déroulement. Tenter de sauvegarder un peu d’intelligence sociale en attendant des jours meilleurs, au sein d’un monde qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans la décomposition, est de fait intimement lié à l’action de "Remises à flots".