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Présentation du livre : Le totalitarisme informatique
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"name": "Le totalitarisme informatique" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Presentation-du-livre-Le-totalitarisme-informatique.html \n\nPr\u00e9sentation du livre de Christopher Pollmann, professeur \u00e0 l'Universit\u00e9 de Lorraine, interrog\u00e9 par Ang\u00e9lique del Rey, professeure et doctorante en philosophie, co-auteure notamment de \"Plus jamais seul. Le ph\u00e9nom\u00e8ne du portable\", Bayard 2006. \n\nChacun s'est d\u00e9j\u00e0 \u00e9nerv\u00e9 contre les d\u00e9fauts informatiques, \u00e0 l'instar du site Internet des Pages blanches qui, en confondant nom et pr\u00e9nom, ne permet pas de trouver une personne au patronyme r\u00e9pandu. Mais la fascination des \u00e9crans, au « design persuasif » con\u00e7u par Brian Fogg, rend la critique inaudible. Pour y rem\u00e9dier, Christopher Pollmann confronte son exp\u00e9rience de d\u00e9cennies pass\u00e9es devant l'ordinateur aux regards crois\u00e9s des sciences humaines et de la philosophie. \n\nIl s'appuie sur Hannah Arendt montrant que dans le totalitarisme, l'\u00eatre humain est rendu « superflu ». Or, c'est pr\u00e9cis\u00e9ment ce que font le GPS, la traduction automatique, la gestion d'un r\u00e9seau d'amis sur Facebook, la confection de la s\u00e9rie \"House of cards\" par calculs statistiques et d'innombrables autres exploits : ils nous d\u00e9pouillent de notre subjectivit\u00e9 humaine. En m\u00e9canisant le langage, l'informatique transforme la soci\u00e9t\u00e9 en une fourmili\u00e8re command\u00e9e par des ph\u00e9romones num\u00e9riques. \n\nSollicitant notre attention partout et \u00e0 tout moment, elle exerce par ailleurs une emprise totale et ravageuse : la soumission croissante \u00e0 la vitesse \u00e9lectrique est toujours plus incompatible avec nos besoins biologiques et psychologiques, et cr\u00e9e une fragile monoculture humaine \u00e0 l'\u00e9chelle plan\u00e9taire. Et les ambitions d'automatiser la vie sociale d\u00e9bouchent sur sa complexification algorithmique et sa paralysie bureaucratique, au sens \u00e9tymologique d'un pouvoir du bureau et de l'\u00e9crit. Voir aussi Fondation Maison des Sciences Humaines " ,
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Thèmes :
Éducation populaire
Lutte pour la protection de l’environnement, écologie
Lutte contre le patriarcat, féminismes
Lutte des classes, travail et internationalisme
Surveillance, répression, libertés, technopolice
Autre
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Jeudi 23 mai de 18h00 à 20h00,
Où ?
Maison Suger
16 Rue Suger, 75006, Paris, France
Présentation du livre de Christopher Pollmann, professeur à l’Université de Lorraine, interrogé par Angélique del Rey, professeure et doctorante en philosophie, co-auteure notamment de "Plus jamais seul. Le phénomène du portable", Bayard 2006.
Chacun s’est déjà énervé contre les défauts informatiques, à l’instar du site Internet des Pages blanches qui, en confondant nom et prénom, ne permet pas de trouver une personne au patronyme répandu. Mais la fascination des écrans, au « design persuasif » conçu par Brian Fogg, rend la critique inaudible. Pour y remédier, Christopher Pollmann confronte son expérience de décennies passées devant l’ordinateur aux regards croisés des sciences humaines et de la philosophie.
Il s’appuie sur Hannah Arendt montrant que dans le totalitarisme, l’être humain est rendu « superflu ». Or, c’est précisément ce que font le GPS, la traduction automatique, la gestion d’un réseau d’amis sur Facebook, la confection de la série "House of cards" par calculs statistiques et d’innombrables autres exploits : ils nous dépouillent de notre subjectivité humaine. En mécanisant le langage, l’informatique transforme la société en une fourmilière commandée par des phéromones numériques.
Sollicitant notre attention partout et à tout moment, elle exerce par ailleurs une emprise totale et ravageuse : la soumission croissante à la vitesse électrique est toujours plus incompatible avec nos besoins biologiques et psychologiques, et crée une fragile monoculture humaine à l’échelle planétaire. Et les ambitions d’automatiser la vie sociale débouchent sur sa complexification algorithmique et sa paralysie bureaucratique, au sens étymologique d’un pouvoir du bureau et de l’écrit.