Lien copié !

Cet événement est passé !

Présentation de l’ouvrage "De gré et de force. Comment l’État expulse les pauvres" en présence de l’auteur

Thèmes :
Lutte des classes, travail et internationalisme

Type d'événement :
Réunion publique

Quand ?

Cet événement est passé
Mardi 13 juin 2023 de 19h00 à 22h00,

Où ?
Le Saint-Sauveur
11 Rue des Panoyaux, 75020, Paris, France

#Logement #expulsions

Rendez-vous le mardi 13 juin à 19h au bar Le Saint Sauveur (11 rue des Panoyaux, Ménilmontant) pour une présentation de l’ouvrage "De gré et de force. Comment l’État expulse les pauvres" en présence de l’auteur, Camille François.

La discussion qui suivra permettra notamment d’aborder les évolutions législatives autour du droit au logement avec l’adoption en première lecture de la loi Kasbarian Bergé au début du mois de février.

Présentation de l’ouvrage par l’éditeur :

"Les expulsions locatives jettent chaque année en France des milliers de familles pauvres à la rue, dans une indifférence quasi générale. Pourtant, ces procédures sont au cœur de l’accroissement de la pauvreté et des inégalités sociales. Et leur nombre a augmenté au cours des vingt dernières années.

À partir d’une longue enquête de terrain, ce livre s’intéresse aux institutions et aux « petites mains » chargées de réaliser les expulsions. Il décrit la manière dont la violence légitime de l’État s’exerce sur les familles menacées de délogement, en retraçant les différentes étapes auxquelles elles sont confrontées : les services de recouvrement où les employés des bailleurs essaient de leur faire rembourser leur dette, les tribunaux où les juges prennent les décisions d’expulsion, les services de préfecture et de police chargés d’utiliser la force publique pour les déloger de leur domicile. En expliquant pourquoi certaines familles sont plus souvent expulsées que d’autres et comment les agents de l’État les contraignent, à la fois de gré et de force, à quitter leur logement, il met ainsi en lumière une violence légitime moins visible que la répression des manifestations ou que des interpellations policières, mais tout aussi efficace dans le maintien de l’ordre social.

Loin d’être une fatalité, ces expulsions locatives constituent une réalité éminemment politique, qui interroge la place du capital immobilier et de l’État dans la précarisation des classes populaires aujourd’hui. Une réalité contre laquelle il est possible d’agir."