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Permanence du C.A.T (Collectif Anti-Travail)
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"name": "Permanence du C.A.T (Collectif Anti-Travail)" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Permanence-du-C-A-T-Collectif-Anti-Travail-4749.html \n\nRENDONS NOUS INEMPLOYABLES ! \n\nPas d'entourloupe possible : malgr\u00e9 et contre toutes les utopies social-d\u00e9mocrates, tous les discours des partis de gauche et des syndicats, nous ne pensons pas qu'il puisse exister la moindre \u00e9mancipation dans le travail, ni dans un quelconque mythique « plein emploi ». Travailler, c'est sans cesse soumettre de son temps, de sa force et de sa vie \u00e0 une forme ali\u00e9nante, que l'on travaille pour une grande firme, pour un petit patron local ou \u00e0 son propre compte, en int\u00e9rim, pour une assoc' ou en insertion. \n\nC'est aussi au prix de cette ali\u00e9nation obligatoire que nous obtenons du ch\u00f4mage, du RSA, de l'AAH, en pointant \u00e0 P\u00f4le Emploi, en donnant peut-\u00eatre bient\u00f4t 15 heures de notre temps, en vivant toujours sous cette m\u00eame menace de devoir montrer \u00e0 chaque instant qu'on peut faire des efforts et qu'on est, quoi qu'il en soit, disponible aux besoins de l'\u00e9conomie. Nous y sommes pourtant bien oblig\u00e9s, puisqu'il faut de l'argent pour vivre dans une soci\u00e9t\u00e9 capitaliste et que les quelques centaines d'euros grappill\u00e9s \u00e0 l'\u00c9tat-providence d\u00e9j\u00e0 mort sont de plus en plus p\u00e9nibles \u00e0 obtenir. \n\nMais ne nous leurrons pas l\u00e0-dessus : le travail-passion, le travail-vertueux, le travail-inclusif, le travail-addiction, c'est de la merde, rien que de la morale pour justifier et perp\u00e9tuer les entraves \u00e0 toute libert\u00e9 ! Nous pensons qu'il est temps d'amplifier cette lutte, que nous menons tous d\u00e9j\u00e0 au quotidien, pour se d\u00e9gager des cha\u00eenons du travail et que cela ne va pas sans mettre des b\u00e2tons dans les roues de la doctrine travailliste que France Travail, l'\u00c9ducation Nationale, les palais de justice et leurs prisons, les employeurs et agences d'int\u00e9rim inculquent quotidiennement en s'aidant des peines et difficult\u00e9s encourues par l'absence de revenus, et que parfois nos parents, nos enfants, nos coll\u00e8gues, nos amis et nos dits camarades sollicitent pareillement, par peur d'une vie oisive, marginale et non productive. \n\nTous les boulots sont des Travaux d'Int\u00e9r\u00eat G\u00e9n\u00e9ral ! \n\nLe contexte actuel va nous atomiser toujours plus, nous concasser en dos cass\u00e9s et en cervelles bouillies si nous ne cherchons pas \u00e0 nous organiser contre l'intensification de la mise au travail. Les r\u00e9formes actuelles de l'assurance ch\u00f4mage et de l'obtention du RSA, \u00e0 la suite de la cr\u00e9ation de France Travail, cherchent \u00e0 obliger tout non-travailleur \u00e0 prouver sans cesse qu'il travaille \u00e0 la sueur de son front \u00e0 se rendre employable ; les Jeux Olympiques sont pourvoyeurs de larges chantiers aux conditions de travail horribles, alimentant le taux de deux morts au travail par jouren France ; les lyc\u00e9ens sont en premi\u00e8re ligne de l'usage punitif du travail, que Gabriel Attal souhaite renforcer ; l'id\u00e9ologie travailliste est un des moyens d'organiser le tri moral des sans papiers (un bon immigr\u00e9 est un immigr\u00e9 qui travaille), et ce tri par le travail concerne tout le monde, comme on a pu le voir pendant la pand\u00e9mie du covid ; les handicap\u00e9s et les vieux doivent montrer qu'ils veulent \u00e0 tout prix un travail qui leur serait soi disant adapt\u00e9. Les syndicats ne sont pas en reste, eux qui parlent des ch\u00f4meurs comme des \"travailleurs priv\u00e9s d'emploi\", renfor\u00e7ant par l\u00e0 le chantage \u00e0 l'insertion professionnelle dans la grande id\u00e9ologie de l'inclusivit\u00e9 par le travail ! \n\nEnvie de chercher comment mettre des grains de sable dans cette machine qui se veut si bien huil\u00e9e, et foutre en l'air cette vie de labeur ? \n\nLE CAT, Collectif Anti Travail, bien f\u00e9lin et f\u00e9rocement oisif, cherche \u00e0 faire de sa sieste un moment d'organisation pour refuser le travail. \n\nDes permanences ont lieu les premiers et troisi\u00e8mes dimanche de chaque mois \u00e0 14h30, \u00e0 partir du dimanche 5 mai 2024 au 45 rue du Pr\u00e9 Saint-Gervais (M° Place des F\u00eates). \n\nCe sera l'occasion de r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 des mani\u00e8res d'agiter ce champ de lutte, de chatbarder les officines du travaillisme, et de r\u00e9agir collectivement aux situations pr\u00e9caires de chacun. \n\nGare \u00e0 ceux qui tentent de domestiquer les chats noirs, il para\u00eet que \u00e7a porte malheur... " ,
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Thèmes :
Lutte des classes, travail et internationalisme
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Dimanche 19 mai de 14h30 à 16h30,
Où ?
Rue du Pré Saint-Gervais
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019, Paris, France
RENDONS NOUS INEMPLOYABLES !
Pas d’entourloupe possible : malgré et contre toutes les utopies social-démocrates, tous les discours des partis de gauche et des syndicats, nous ne pensons pas qu’il puisse exister la moindre émancipation dans le travail, ni dans un quelconque mythique « plein emploi ». Travailler, c’est sans cesse soumettre de son temps, de sa force et de sa vie à une forme aliénante, que l’on travaille pour une grande firme, pour un petit patron local ou à son propre compte, en intérim, pour une assoc’ ou en insertion.
C’est aussi au prix de cette aliénation obligatoire que nous obtenons du chômage, du RSA, de l’AAH, en pointant à Pôle Emploi, en donnant peut-être bientôt 15 heures de notre temps, en vivant toujours sous cette même menace de devoir montrer à chaque instant qu’on peut faire des efforts et qu’on est, quoi qu’il en soit, disponible aux besoins de l’économie. Nous y sommes pourtant bien obligés, puisqu’il faut de l’argent pour vivre dans une société capitaliste et que les quelques centaines d’euros grappillés à l’État-providence déjà mort sont de plus en plus pénibles à obtenir.
Mais ne nous leurrons pas là-dessus : le travail-passion, le travail-vertueux, le travail-inclusif, le travail-addiction, c’est de la merde, rien que de la morale pour justifier et perpétuer les entraves à toute liberté ! Nous pensons qu’il est temps d’amplifier cette lutte, que nous menons tous déjà au quotidien, pour se dégager des chaînons du travail et que cela ne va pas sans mettre des bâtons dans les roues de la doctrine travailliste que France Travail, l’Éducation Nationale, les palais de justice et leurs prisons, les employeurs et agences d’intérim inculquent quotidiennement en s’aidant des peines et difficultés encourues par l’absence de revenus, et que parfois nos parents, nos enfants, nos collègues, nos amis et nos dits camarades sollicitent pareillement, par peur d’une vie oisive, marginale et non productive.
Tous les boulots sont des Travaux d’Intérêt Général !
Le contexte actuel va nous atomiser toujours plus, nous concasser en dos cassés et en cervelles bouillies si nous ne cherchons pas à nous organiser contre l’intensification de la mise au travail. Les réformes actuelles de l’assurance chômage et de l’obtention du RSA, à la suite de la création de France Travail, cherchent à obliger tout non-travailleur à prouver sans cesse qu’il travaille à la sueur de son front à se rendre employable ; les Jeux Olympiques sont pourvoyeurs de larges chantiers aux conditions de travail horribles, alimentant le taux de deux morts au travail par jouren France ; les lycéens sont en première ligne de l’usage punitif du travail, que Gabriel Attal souhaite renforcer ; l’idéologie travailliste est un des moyens d’organiser le tri moral des sans papiers (un bon immigré est un immigré qui travaille), et ce tri par le travail concerne tout le monde, comme on a pu le voir pendant la pandémie du covid ; les handicapés et les vieux doivent montrer qu’ils veulent à tout prix un travail qui leur serait soi disant adapté. Les syndicats ne sont pas en reste, eux qui parlent des chômeurs comme des "travailleurs privés d’emploi", renforçant par là le chantage à l’insertion professionnelle dans la grande idéologie de l’inclusivité par le travail !
Envie de chercher comment mettre des grains de sable dans cette machine qui se veut si bien huilée, et foutre en l’air cette vie de labeur ?
LE CAT, Collectif Anti Travail, bien félin et férocement oisif, cherche à faire de sa sieste un moment d’organisation pour refuser le travail.
Des permanences ont lieu les premiers et troisièmes dimanche de chaque mois à 14h30, à partir du dimanche 5 mai 2024 au 45 rue du Pré Saint-Gervais (M° Place des Fêtes).
Ce sera l’occasion de réfléchir à des manières d’agiter ce champ de lutte, de chatbarder les officines du travaillisme, et de réagir collectivement aux situations précaires de chacun.
Gare à ceux qui tentent de domestiquer les chats noirs, il paraît que ça porte malheur...