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Discussion contre les contraintes et le flicage à la CAF et à Pôle Emploi
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"name": "Discussion contre les contraintes et le flicage \u00e0 la CAF et \u00e0 P\u00f4le Emploi" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Discussion-contre-les-contraintes-et-le-flicage-a-la-CAF-et-a-Pole-Emploi-3593.html \n\n\u00c0 P\u00f4le emploi, \u00e0 la CAF, les nombreuses contraintes, les flicages, les radiations cr\u00e9ent d'ores et d\u00e9j\u00e0 des situations tr\u00e8s difficiles. \n\nL'imposition d'activit\u00e9s pour continuer \u00e0 toucher le RSA, la mise en place de France Travail et avec elle la multiplication de ces contraintes et des contr\u00f4les, peuvent mettre beaucoup de personnes dans des situations insupportables. \n\nOrganisons-nous, discutons ensemble. Cherchons des pistes pour faire des gal\u00e8res de chacun des probl\u00e8mes collectifs et suivre de pr\u00e8s l'arriv\u00e9e de France Travail. \n\nRetrouvons-nous pour une permanence sp\u00e9cialement d\u00e9di\u00e9e \u00e0 ces enjeux, \n\nLundi 16 octobre de 15h30 \u00e0 18 h \u00e0 la permanence pr\u00e9carit\u00e9\n\nCaf\u00e9 la Commune\n\n3, rue d'Aligre\n\nParis 12e \n\nRSA contre activit\u00e9 c'est non ! \n\nLa mise en place de France Travail, qui viendra remplacer et modifier le fonctionnement de P\u00f4le Emploi, se pr\u00e9cise. Cette loi \u00e0 \u00e9t\u00e9 vot\u00e9e il y a peu, et avec elle l'obligation \u00e0 des « activit\u00e9s » contraintes 15 \u00e0 20h par semaine pour avoir droit au RSA. \n\nLe r\u00e9seau France Travail devrait rassembler des personnes suivies par les Maisons D\u00e9partementales pour les Personnes Handicap\u00e9es (MDPH), les missions locales et les services d\u00e9partementaux, d\u00e9sormais « mis en r\u00e9seau » avec de nombreux prestataires priv\u00e9s - notamment associatifs - susceptibles de mettre en place et de rentabiliser cette politique de contraintes accrues. Les modes de management au sein des organismes publics ont largement \u00e9volu\u00e9 ces derni\u00e8res ann\u00e9es, avec la mise en place d'indicateurs de performance, l'intensification des pressions sur les salari\u00e9s pour qu'ils fassent \u00e0 leur tour pression sur les allocataires, \u00e0 P\u00f4le Emploi comme dans les services publics charg\u00e9s du suivi des allocataires du RSA. \n\nLa mise en place de France Travail s'inscrit dans un ensemble de pratiques d\u00e9j\u00e0 effectives qui vont toutes dans le sens d'une conditionnalit\u00e9 accrue des allocations (ch\u00f4mage, RSA et prime d'activit\u00e9) et d'une contrainte plus forte sur la remise au travail : renforcement d'une logique de tri des pr\u00e9caires, mise en place d'une « suspension-remobilisation » (sous ce terme de novlangue manag\u00e9riale il faut entendre une coupe pure et simple des revenus pour une p\u00e9riode donn\u00e9e), multiplication des contr\u00f4les et des radiations, d\u00e9fiance sur les formes de travail autobricol\u00e9es, g\u00e9n\u00e9ralisation du contrat d'engagement r\u00e9ciproque (CER)... \n\nConcr\u00e8tement, aujourd'hui d\u00e9j\u00e0, des allocataires du RSA sont radi\u00e9\u2022es \u00e0 l'issue de contr\u00f4les CRE (Contr\u00f4le de la Recherche d'Emploi, men\u00e9s par un service d\u00e9di\u00e9 de P\u00f4le emploi) risquant la suspension de leur RSA par le d\u00e9partement et ce alors qu'ils ont entrepris des d\u00e9marches valid\u00e9es dans leur Projet Personnalis\u00e9 d'Acc\u00e8s \u00e0 l'Emploi (autrement appel\u00e9 le PPAE, c'est une forme d'accord obligatoire \u00e9tabli avec P\u00f4le emploi, qui est suppos\u00e9 apporter certaines garanties face \u00e0 l'obligation d'accepter un emploi - pas en dessous d'un certain salaire, \u00e0 une distance d\u00e9finie du logement, dans un certain secteur d'activit\u00e9, etc.). \n\nUne femme sans domicile a \u00e9t\u00e9 radi\u00e9e sur proposition de son r\u00e9f\u00e9rent par les services d\u00e9partementaux. Elle n'a appris que dix mois apr\u00e8s l'origine de la suspension de ses paiements, qu'elle croyait li\u00e9e \u00e0 une mauvaise r\u00e9ception de ses d\u00e9clarations trimestrielles par la CAF, et qui est due au fait qu'elle n'avait jamais sign\u00e9 son contrat d'engagement r\u00e9ciproque, n'ayant jamais re\u00e7u de courrier... Interpell\u00e9s, les \u00e9lus du Conseil d\u00e9partemental concern\u00e9 font la sourde oreille depuis deux mois. De nombreux autres exemples viennent d\u00e9montrer qu'\u00e0 pr\u00e9sent, couper totalement les revenus de personnes s'assume politiquement, et que les mettre dans des situations proprement invivables n'est plus un « tabou ». \n\nPlus largement, aujourd'hui, vivre d'un salaire dans des conditions d\u00e9centes se complique, toucher et conserver des droits au ch\u00f4mage est loin d'\u00eatre une \u00e9vidence - entre l'allongement de la dur\u00e9e de travail obligatoire, la diminution drastique des montants d'allocation et la menace et l'effectivit\u00e9 des contr\u00f4les sourds aux arguments qui leur sont oppos\u00e9s. M\u00eame toucher un minimum social va \u00eatre plus compliqu\u00e9. Alors que d\u00e9j\u00e0 40% de ceux qui peuvent pr\u00e9tendre au RSA n'en faisaient pas la demande, une proportion presque \u00e9quivalente renon\u00e7ait \u00e0 ses droits au ch\u00f4mage. Qu'en sera-t-il apr\u00e8s la mise en place de France Travail ? \n\nNous croyons donc que la lutte contre la mise en place de France Travail et sa logique doit s'\u00e9largir et rassembler tous ces enjeux. Nous proposons de partir des situations concr\u00e8tes des allocataires pour comprendre les pratiques effectives de contr\u00f4le et de r\u00e9pression d\u00e9j\u00e0 \u00e0 l'oeuvre \u00e0 P\u00f4le Emploi et dans les administrations charg\u00e9es du suivi des allocataires afin d'y apporter des r\u00e9ponses ad\u00e9quates. C'est-\u00e0-dire des propositions d'organisation, de prise en charge collective et solidaire. Des actions qui contribueront d\u00e9j\u00e0 \u00e0 petite \u00e9chelle \u00e0 faire reculer ensemble ce projet politique. Une logique de r\u00e9sistance. \n\nContre la « culture du contr\u00f4le » et l'id\u00e9ologie de la « dignit\u00e9 retrouv\u00e9e par le travail » que les gestionnaires veulent imposer et instiller, opposer des refus, une culture de la lutte, pour un acc\u00e8s inconditionnel aux droits sociaux. \n\nVous pouvez nous contacter ici : allocs_sans_conditions[]riseup.net (remplacer [] par @) " ,
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Thèmes :
Lutte des classes, travail et internationalisme
Autre
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Lundi 16 octobre 2023 à 15h30,
Où ?
#chômage
#RSA
#Droitssociaux
#travail
#FranceTravail
#rsacontreactivité
#PôleEmploi
#CAF
À Pôle emploi, à la CAF, les nombreuses contraintes, les flicages, les radiations créent d’ores et déjà des situations très difficiles.
L’imposition d’activités pour continuer à toucher le RSA, la mise en place de France Travail et avec elle la multiplication de ces contraintes et des contrôles, peuvent mettre beaucoup de personnes dans des situations insupportables.
Organisons-nous, discutons ensemble. Cherchons des pistes pour faire des galères de chacun des problèmes collectifs et suivre de près l’arrivée de France Travail.
Retrouvons-nous pour une permanence spécialement dédiée à ces enjeux,
Lundi 16 octobre de 15h30 à 18 h à la permanence précarité
Café la Commune
3, rue d’Aligre
Paris 12e
RSA contre activité c’est non !
La mise en place de France Travail, qui viendra remplacer et modifier le fonctionnement de Pôle Emploi, se précise. Cette loi à été votée il y a peu, et avec elle l’obligation à des « activités » contraintes 15 à 20h par semaine pour avoir droit au RSA.
Le réseau France Travail devrait rassembler des personnes suivies par les Maisons Départementales pour les Personnes Handicapées (MDPH), les missions locales et les services départementaux, désormais « mis en réseau » avec de nombreux prestataires privés - notamment associatifs - susceptibles de mettre en place et de rentabiliser cette politique de contraintes accrues. Les modes de management au sein des organismes publics ont largement évolué ces dernières années, avec la mise en place d’indicateurs de performance, l’intensification des pressions sur les salariés pour qu’ils fassent à leur tour pression sur les allocataires, à Pôle Emploi comme dans les services publics chargés du suivi des allocataires du RSA.
La mise en place de France Travail s’inscrit dans un ensemble de pratiques déjà effectives qui vont toutes dans le sens d’une conditionnalité accrue des allocations (chômage, RSA et prime d’activité) et d’une contrainte plus forte sur la remise au travail : renforcement d’une logique de tri des précaires, mise en place d’une « suspension-remobilisation » (sous ce terme de novlangue managériale il faut entendre une coupe pure et simple des revenus pour une période donnée), multiplication des contrôles et des radiations, défiance sur les formes de travail autobricolées, généralisation du contrat d’engagement réciproque (CER)...
Concrètement, aujourd’hui déjà, des allocataires du RSA sont radié•es à l’issue de contrôles CRE (Contrôle de la Recherche d’Emploi, menés par un service dédié de Pôle emploi) risquant la suspension de leur RSA par le département et ce alors qu’ils ont entrepris des démarches validées dans leur Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (autrement appelé le PPAE, c’est une forme d’accord obligatoire établi avec Pôle emploi, qui est supposé apporter certaines garanties face à l’obligation d’accepter un emploi - pas en dessous d’un certain salaire, à une distance définie du logement, dans un certain secteur d’activité, etc.).
Une femme sans domicile a été radiée sur proposition de son référent par les services départementaux. Elle n’a appris que dix mois après l’origine de la suspension de ses paiements, qu’elle croyait liée à une mauvaise réception de ses déclarations trimestrielles par la CAF, et qui est due au fait qu’elle n’avait jamais signé son contrat d’engagement réciproque, n’ayant jamais reçu de courrier... Interpellés, les élus du Conseil départemental concerné font la sourde oreille depuis deux mois. De nombreux autres exemples viennent démontrer qu’à présent, couper totalement les revenus de personnes s’assume politiquement, et que les mettre dans des situations proprement invivables n’est plus un « tabou ».
Plus largement, aujourd’hui, vivre d’un salaire dans des conditions décentes se complique, toucher et conserver des droits au chômage est loin d’être une évidence - entre l’allongement de la durée de travail obligatoire, la diminution drastique des montants d’allocation et la menace et l’effectivité des contrôles sourds aux arguments qui leur sont opposés. Même toucher un minimum social va être plus compliqué. Alors que déjà 40% de ceux qui peuvent prétendre au RSA n’en faisaient pas la demande, une proportion presque équivalente renonçait à ses droits au chômage. Qu’en sera-t-il après la mise en place de France Travail ?
Nous croyons donc que la lutte contre la mise en place de France Travail et sa logique doit s’élargir et rassembler tous ces enjeux. Nous proposons de partir des situations concrètes des allocataires pour comprendre les pratiques effectives de contrôle et de répression déjà à l’oeuvre à Pôle Emploi et dans les administrations chargées du suivi des allocataires afin d’y apporter des réponses adéquates. C’est-à-dire des propositions d’organisation, de prise en charge collective et solidaire. Des actions qui contribueront déjà à petite échelle à faire reculer ensemble ce projet politique. Une logique de résistance.
Contre la « culture du contrôle » et l’idéologie de la « dignité retrouvée par le travail » que les gestionnaires veulent imposer et instiller, opposer des refus, une culture de la lutte, pour un accès inconditionnel aux droits sociaux.
Vous pouvez nous contacter ici : allocs_sans_conditions[]riseup.net (remplacer [] par @)