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Discussion : Urgence climatique, éco-anxiété et fin du monde
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"name": "Urgence climatique, \u00e9co-anxi\u00e9t\u00e9 et fin du monde" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Discussion-Urgence-climatique-eco-anxiete-et-fin-du-monde.html \n\nQuel est ce temps d\u2019urgence climatique qui commence \u00e0 \u00eatre l\u2019orientation de maints discours et calendriers politiques, depuis le sommet de l\u2019\u00c9tat jusqu\u2019aux injonctions \u00e0 la r\u00e9duction individuelle de la consommation, en passant par les think tanks, les associations civiles et les marches pour le climat ? \n\nQuel rapport \u00e0 l\u2019avenir porte la perspective \u00e9cologique, et en quoi permettrait-il, ou plut\u00f4t conjure-t-il de la subversion quant \u00e0 l\u2019ordre \u00e9tabli ? \n\nQuel rapport \u00e0 la vie pr\u00e9sente portent les mots d\u2019ordre de « pr\u00e9servation du vivant » ? \n\nNous avons d\u00e9j\u00e0, l\u2019an pass\u00e9, propos\u00e9 une discussion portant sur l\u2019\u00e9cologie politique, en nous demandant s\u2019il pouvait s\u2019y dessiner un horizon r\u00e9volutionnaire \u00e9tant donn\u00e9 que le magma politique \u00e9cologique conna\u00eet son extr\u00eame-gauche, ses radicaux critiques d'Extinction Rebellion et du r\u00e9formisme en g\u00e9n\u00e9ral. \n\nCette fois-ci, nous voudrions, tout en poursuivant des recherches sur l\u2019histoire des luttes \u00e9colos et de leurs ancrages politiques depuis les ann\u00e9es 1970, nous attarder sur ce climat de fin du monde qui semble de plus en plus passer pour \u00e9vident. On parle d\u00e9sormais d\u2019\u00e9co-anxi\u00e9t\u00e9, et une psychologue abordait la question dans le journal Le Monde en th\u00e9orisant que les \u00e9co-anxieux \u00e9taient au final les plus lucides dans ce monde, et que la voie de gu\u00e9rison de cette angoisse \u00e9tait d\u2019en passer d\u2019abord par tous ces petits gestes de « sobri\u00e9t\u00e9 » que Macron nous invite \u00e0 pratiquer d\u00e8s cet automne, d\u00e9pla\u00e7ant toute vell\u00e9it\u00e9 de changement social vers la sph\u00e8re inepte et impuissante du chez-soi anxiog\u00e8ne et vers l\u2019horizon, pas si utopique que \u00e7a, d\u2019un capitalisme vert. \n\nComment faire survivre et vivre la perspective r\u00e9volutionnaire dans une \u00e9poque qui semble \u00eatre d\u00e9finie assez largement par le rythme de la catastrophe et par la peur de l\u2019avenir ? La critique du Grand Soir n\u2019\u00e9puise pas la pens\u00e9e de l\u2019avenir : quand bien m\u00eame la r\u00e9volution n\u2019est pas un \u00e9v\u00e9nement ancr\u00e9 dans le futur, son ancrage au pr\u00e9sent s\u2019est sans cesse nourri d\u2019un certain rapport \u00e0 l\u2019avenir, de projection, de d\u00e9sir de nouveau, d\u2019incertain et d\u2019inconnu. Serait-il possible de faire la r\u00e9volution sans aucun d\u00e9sir du lendemain ? Ou alors, comment d\u00e9boucher cet avenir que le capitalisme nous pr\u00e9sente d\u00e9sormais comme justement bouch\u00e9 et apocalyptique, jouant sur les ressorts terrifiants de la r\u00e9alit\u00e9 nucl\u00e9aire remise sur le devant de la sc\u00e8ne depuis la guerre en Ukraine ? \n\nA cet \u00e9gard, nous pourrions essayer de comprendre les luttes anti-nucl\u00e9aires qui ont exist\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 maintenant, leurs d\u00e9bats et divergences internes, entre propositions purement gestionnaires (un d\u00e9mant\u00e8lement du nucl\u00e9aire sans transformation sociale) et radicalit\u00e9s d\u00e9bordantes (vers l\u2019antimilitarisme). Y-a-t-il des parall\u00e8les intelligents \u00e0 faire entre les mill\u00e9narismes de la fin du Moyen \u00c2ge et le catastrophisme du pr\u00e9sent ? Quels sont les pouvoirs sectaires et religieux qui s\u2019en nourrissent et qu\u2019il nous est n\u00e9cessaire de combattre ? \n\nSur Internet : Urgence climatique, \u00e9co-anxi\u00e9t\u00e9 et fin du monde ; Les Fleurs Arctiques \n\nVoir aussi : Les Fleurs Arctiques ; Une biblioth\u00e8que pour la r\u00e9volution ; Paris 19e " ,
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Thèmes :
Lutte pour la protection de l’environnement, écologie
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Vendredi 14 octobre 2022 à 19h30,
Où ?
Les Fleurs Arctiques
45 Rue du Pré Saint-Gervais 75019 Paris
Quel est ce temps d’urgence climatique qui commence à être l’orientation de maints discours et calendriers politiques, depuis le sommet de l’État jusqu’aux injonctions à la réduction individuelle de la consommation, en passant par les think tanks, les associations civiles et les marches pour le climat ?
Quel rapport à l’avenir porte la perspective écologique, et en quoi permettrait-il, ou plutôt conjure-t-il de la subversion quant à l’ordre établi ?
Quel rapport à la vie présente portent les mots d’ordre de « préservation du vivant » ?
Nous avons déjà, l’an passé, proposé une discussion portant sur l’écologie politique, en nous demandant s’il pouvait s’y dessiner un horizon révolutionnaire étant donné que le magma politique écologique connaît son extrême-gauche, ses radicaux critiques d’Extinction Rebellion et du réformisme en général.
Cette fois-ci, nous voudrions, tout en poursuivant des recherches sur l’histoire des luttes écolos et de leurs ancrages politiques depuis les années 1970, nous attarder sur ce climat de fin du monde qui semble de plus en plus passer pour évident. On parle désormais d’éco-anxiété, et une psychologue abordait la question dans le journal Le Monde en théorisant que les éco-anxieux étaient au final les plus lucides dans ce monde, et que la voie de guérison de cette angoisse était d’en passer d’abord par tous ces petits gestes de « sobriété » que Macron nous invite à pratiquer dès cet automne, déplaçant toute velléité de changement social vers la sphère inepte et impuissante du chez-soi anxiogène et vers l’horizon, pas si utopique que ça, d’un capitalisme vert.
Comment faire survivre et vivre la perspective révolutionnaire dans une époque qui semble être définie assez largement par le rythme de la catastrophe et par la peur de l’avenir ? La critique du Grand Soir n’épuise pas la pensée de l’avenir : quand bien même la révolution n’est pas un événement ancré dans le futur, son ancrage au présent s’est sans cesse nourri d’un certain rapport à l’avenir, de projection, de désir de nouveau, d’incertain et d’inconnu. Serait-il possible de faire la révolution sans aucun désir du lendemain ? Ou alors, comment déboucher cet avenir que le capitalisme nous présente désormais comme justement bouché et apocalyptique, jouant sur les ressorts terrifiants de la réalité nucléaire remise sur le devant de la scène depuis la guerre en Ukraine ?
A cet égard, nous pourrions essayer de comprendre les luttes anti-nucléaires qui ont existé jusqu’à maintenant, leurs débats et divergences internes, entre propositions purement gestionnaires (un démantèlement du nucléaire sans transformation sociale) et radicalités débordantes (vers l’antimilitarisme). Y-a-t-il des parallèles intelligents à faire entre les millénarismes de la fin du Moyen Âge et le catastrophisme du présent ? Quels sont les pouvoirs sectaires et religieux qui s’en nourrissent et qu’il nous est nécessaire de combattre ?
Sur Internet : Urgence climatique, éco-anxiété et fin du monde ; Les Fleurs Arctiques
Voir aussi : Les Fleurs Arctiques ; Une bibliothèque pour la révolution ; Paris 19e