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Assemblée des étudiant.e.s sans papiers

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Thèmes :
Lutte des migrant·es et sans-papiers, antiracisme politique, décolonisation Surveillance, répression, libertés, technopolice

Type d'événement :
Assemblée générale

Quand ?

Cet événement est passé
Jeudi 6 novembre à 18h30,

Où ?
Bourse du Travail, Paris (Turbigo)
67, rue de Turbigo 75003 Paris

L’entrée en vigueur de la circulaire Retailleau a marqué encore un durcissement des politiques contre les personnes étrangères en France. Les choix racistes qui imposent une immigration jetable organisée selon le critère de l’utilité des personnes sur le marché du travail sont poussées encore plus loin et ne sont même plus cachées. Ils s’accompagnent de rafles organisées partout en France visant les personnes sans papiers pour fournir des occasions de communication aux autorités.

L’arrêté du 21 mai réduit les étranger.e.s à une main d’oeuvre précaire, ignorant leurs diplômes, même ceux obtenus ici. La France y perd la richesse de leurs savoirs. En exigeant 7 ans de présence en France elle condamne les étudiant.e.s à ne jamais être régularisé.e.s. Celle-ci impose aussi une injonction à l’intégration : il faut désormais prouver son implication citoyenne, souvent par des activités bénévoles, comme si le droit au séjour devait se mériter en échange d’un engagement constant, non reconnu et non rémunéré. Pour obtenir des renouvellements de titre de séjour, même en remplissant les critères, c’est la galère !

Malgré la répression, les gens s’organisent contre ces politiques. L’intercollectif des sans papiers d’Ile de France se mobilise depuis plus d’un an contre la loi Darmanin et la circulaire Retailleau en manifestant devant les préfectures et sous-préfectures. Pendant ce temps, d’autres collectifs se mobilisent à Paris (Collectif des mineurs du parc de Belleville) et à St. Denis (Collectif Combat pour l’hébergement 93) pour un logement, pour aller à l’école et pour des conditions de vie dignes. Le 10 septembre et les semaines suivantes les gens se sont mobilisés largement contre les politiques répressives et autoritaires sous Macron.

En juin, des étudiant.e.s sans papiers et leurs soutiens se sont réunis en assemblée car elleux aussi subissent au quotidien les conséquences de ces choix politiques qui les empêchent d’ avoir des conditions d’études dignes, qui les poussent dans la précarité et font du passage à l’université un parcours épuisant. Sous la grande mascarade de "Bienvenue en France" , les étudiant.e.s étranger.e.s paient cher pour des diplômes qu’ielles ne peuvent parfois pas obtenir, faute de papiers pour faire un stage. Sans diplôme, pas de travail. Leurs savoirs servent l’économie, mais leurs droits sont niés.

Faire ses études sans avoir les bons papiers veut dire :

 Payer des frais d’inscriptions différenciés et exorbitants
 Ne jamais rater de cours, devoir avoir des notes excellentes, ne pas avoir l’option de redoubler ou de se réorienter
 Galérer à trouver un logement en étant même exclu.e.s de ceux du CROUS
 Ne pas pouvoir toucher les bourses du CROUS, mais bien sûr être obligé.e.s de payer la CVEC !
 Toujours galérer à trouver des stages et ne pas pouvoir valider son diplôme par une alternance
 Ne pas avoir accès aux soins car même le strict minimum (l’AME) est une galère à obtenir
 Ne pas pouvoir travailler dans des conditions dignes et se retrouver à dépendre des autres
 Vivre dans l’angoisse de se faire contrôler par les flics partout et tout le temps
 Ne jamais pouvoir rentrer voir sa famille et ses ami.e.s.

Contre le racisme d’État et pour des conditions d’études dignes, la coordination des RUSF d’Ile de France appelle à une 2e assemblée générale des étudiant.e.s sans papiers et de soutiens pour s’organiser collectivement !