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ANNULE - Discussion "Démontage Judiciaire : Les procès staliniens"
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"name": "D\u00e9montage Judiciaire : Les proc\u00e8s staliniens" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/ANNULE-Discussion-Demontage-Judiciaire-Les-proces-staliniens.html \n\nSaboter la machine judiciaire implique de comprendre comment fonctionnent ses rouages quand elle s\u2019exerce, comment elle peaufine ses engrenages pour mieux nous broyer. Alors il nous a sembl\u00e9 pertinent de proposer des occasions de pratiquer ensemble des d\u00e9montages, en se donnant le loisir d\u2019accorder collectivement toute notre attention \u00e0 des d\u00e9constructions aussi m\u00e9ticuleuses que possible d\u2019affaires judiciaires pr\u00e9cises, pass\u00e9es ou actuelles, pour mieux se pr\u00e9parer \u00e0 affronter la justice et la r\u00e9pression quand nous nous retrouvons contraint de le faire. \n\nChaque affaire est singuli\u00e8re, et toutes ou presque pourront nous int\u00e9resser, qu\u2019elles aient d\u00e9fray\u00e9 la chronique, marqu\u00e9 l\u2019Histoire ou qu\u2019elles participent d\u2019un fonctionnement quotidien d\u2019une justice toujours trop pr\u00e8s de la vie de tout un chacun, et on esp\u00e8re que comprendre ces affaires sp\u00e9cifiques nous permettra d\u2019en savoir plus sur le fonctionnement de l\u2019ensemble du dispositif, et de trouver comment s\u2019y opposer. \n\nConcr\u00e8tement, on propose un rendez-vous r\u00e9gulier et public (une fois par programme) pour plonger ensemble dans une affaire choisie pr\u00e9alablement selon les propositions ou occasions, et sur laquelle ceux et celles qui voudront le faire se seront pench\u00e9 en amont, \u00e0 partir des documents et informations qu\u2019on peut r\u00e9unir selon les cas, pour restituer aux autres \u00e0 la fois la construction de l\u2019accusation et la strat\u00e9gie de d\u00e9fense choisie ainsi que la mani\u00e8re dont elle s\u2019est \u00e9labor\u00e9e. On pourra ensuite tous discuter \u00e0 partir de ces \u00e9l\u00e9ments, en s\u2019inspirant des formes de prises en charge collective des d\u00e9fenses qui se sont d\u00e9velopp\u00e9es dans les suites de mai 68, par exemple, mais sous une forme « d\u00e9sactualis\u00e9e », hors des enjeux imm\u00e9diats d\u2019une d\u00e9fense r\u00e9elle en cours. Pas besoin de connaissances sp\u00e9cifiques pr\u00e9alables, bien s\u00fbr, pour participer, d\u2019autant plus que le point de vue que nous choisirons d\u2019adopter c\u2019est celui de tous ceux et touts celles qui peuvent se retrouver face aux tribunaux et qui ne sont pas pr\u00eats \u00e0 laisser la machine judiciaire les broyer, et pas celui des sp\u00e9cialistes ou relais de la justice auquel trop souvent le champ libre est laiss\u00e9, parce que tout est fait pour nous conduire \u00e0 le leur abandonner. Il s\u2019agirait donc au contraire de s\u2019habituer \u00e0 ne plus d\u00e9serter le champ de l\u2019\u00e9laboration collective, et de chercher \u00e0 donner un sens concret \u00e0 la notion de d\u00e9fense collective ». \n\nCe vendredi 18 mars, nous nous int\u00e9resserons aux proc\u00e8s staliniens, en nous attardant particuli\u00e8rement sur les proc\u00e8s de Moscou entre 1936 et 1938 (o\u00f9 l'\u00e9tonnante redondance et ressemblance entre tous les proc\u00e8s \u2013 \u00e0 chaque fois fond\u00e9s sur des accusations historiques aberrantes, sur des silences et des myst\u00e8res complets quant \u00e0 la proc\u00e9dure, et sur une \u00e9trange fusion entre l'accus\u00e9 et l'accusateur \u2013 invite \u00e0 r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 la mise en sc\u00e8ne d'une proc\u00e9dure judiciaire dans son ensemble, c'est-\u00e0-dire au r\u00f4le politique et historique de ces proc\u00e8s dans un Etat totalitaire bas\u00e9 sur le mensonge d'\u00eatre la continuation de la r\u00e9volution de 1917. Comment est-ce qu'un Etat avec des moyens r\u00e9pressifs gigantesques fabrique-t-il de bout en bout des « v\u00e9rit\u00e9s judiciaires » retransmises internationalement \u00e0 tous les Partis communistes \u00e0 l'Est comme \u00e0 l'Ouest qui anonnent \u00e0 leurs tours les conclusions du tribunal devenant des « v\u00e9rit\u00e9s historiques » - \u00e0 la mani\u00e8re de l'\u00e9ternel torchon L'Humanit\u00e9 qui, jusqu'au bout, c'est-\u00e0-dire jusqu'en 1953 avec l'ultime proc\u00e8s stalinien, s'attache en premi\u00e8re page \u00e0 la redite des sentences les plus illogiques ? Nous nous int\u00e9resserons justement \u00e0 la derni\u00e8re affaire judiciaire stalinienne (abandonn\u00e9e 2 mois apr\u00e8s la mort du dirigeant) : celle du dit « complots des blouses blanches ». Neuf m\u00e9decins sovi\u00e9tiques sont accus\u00e9s d'avoir assassin\u00e9 deux dirigeants sovi\u00e9tiques et de planifier d'en assassiner d'autres. Dans cette affaire, le complotisme occupe comme toujours en URSS une place de choix, li\u00e9 en particulier au fait que la majorit\u00e9 de ces m\u00e9decins \u00e9taient juifs et que l'antis\u00e9mitisme \u00e9tait le principal moteur de cette th\u00e9orie du complot.\n\nOn pourra voir dans cette affaire que la « v\u00e9rit\u00e9 judiciaire » construite pour des besoins politiques se nourrit des pire haines et peurs de l'\u00e9poque dans laquelle elle se construit.\n\nSur Internet : D\u00e9montage judiciaire : Les proc\u00e8s staliniens – Les Fleurs Arctiques \n\nVoir aussi : Les Fleurs Arctiques – Une biblioth\u00e8que pour la r\u00e9volution – Paris 19e https:\/\/lesfleursarctiques.noblogs.org\/?p=2156" ,
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Thèmes :
Surveillance, répression, libertés, technopolice
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Vendredi 8 avril 2022 de 19h00 à 23h00,
Où ?
Les Fleurs Arctiques
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019, Paris, France
Saboter la machine judiciaire implique de comprendre comment fonctionnent ses rouages quand elle s’exerce, comment elle peaufine ses engrenages pour mieux nous broyer. Alors il nous a semblé pertinent de proposer des occasions de pratiquer ensemble des démontages, en se donnant le loisir d’accorder collectivement toute notre attention à des déconstructions aussi méticuleuses que possible d’affaires judiciaires précises, passées ou actuelles, pour mieux se préparer à affronter la justice et la répression quand nous nous retrouvons contraint de le faire.
Chaque affaire est singulière, et toutes ou presque pourront nous intéresser, qu’elles aient défrayé la chronique, marqué l’Histoire ou qu’elles participent d’un fonctionnement quotidien d’une justice toujours trop près de la vie de tout un chacun, et on espère que comprendre ces affaires spécifiques nous permettra d’en savoir plus sur le fonctionnement de l’ensemble du dispositif, et de trouver comment s’y opposer.
Concrètement, on propose un rendez-vous régulier et public (une fois par programme) pour plonger ensemble dans une affaire choisie préalablement selon les propositions ou occasions, et sur laquelle ceux et celles qui voudront le faire se seront penché en amont, à partir des documents et informations qu’on peut réunir selon les cas, pour restituer aux autres à la fois la construction de l’accusation et la stratégie de défense choisie ainsi que la manière dont elle s’est élaborée. On pourra ensuite tous discuter à partir de ces éléments, en s’inspirant des formes de prises en charge collective des défenses qui se sont développées dans les suites de mai 68, par exemple, mais sous une forme « désactualisée », hors des enjeux immédiats d’une défense réelle en cours. Pas besoin de connaissances spécifiques préalables, bien sûr, pour participer, d’autant plus que le point de vue que nous choisirons d’adopter c’est celui de tous ceux et touts celles qui peuvent se retrouver face aux tribunaux et qui ne sont pas prêts à laisser la machine judiciaire les broyer, et pas celui des spécialistes ou relais de la justice auquel trop souvent le champ libre est laissé, parce que tout est fait pour nous conduire à le leur abandonner. Il s’agirait donc au contraire de s’habituer à ne plus déserter le champ de l’élaboration collective, et de chercher à donner un sens concret à la notion de défense collective ».
Ce vendredi 18 mars, nous nous intéresserons aux procès staliniens, en nous attardant particulièrement sur les procès de Moscou entre 1936 et 1938 (où l’étonnante redondance et ressemblance entre tous les procès – à chaque fois fondés sur des accusations historiques aberrantes, sur des silences et des mystères complets quant à la procédure, et sur une étrange fusion entre l’accusé et l’accusateur – invite à réfléchir à la mise en scène d’une procédure judiciaire dans son ensemble, c’est-à-dire au rôle politique et historique de ces procès dans un Etat totalitaire basé sur le mensonge d’être la continuation de la révolution de 1917. Comment est-ce qu’un Etat avec des moyens répressifs gigantesques fabrique-t-il de bout en bout des « vérités judiciaires » retransmises internationalement à tous les Partis communistes à l’Est comme à l’Ouest qui anonnent à leurs tours les conclusions du tribunal devenant des « vérités historiques » - à la manière de l’éternel torchon L’Humanité qui, jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’en 1953 avec l’ultime procès stalinien, s’attache en première page à la redite des sentences les plus illogiques ? Nous nous intéresserons justement à la dernière affaire judiciaire stalinienne (abandonnée 2 mois après la mort du dirigeant) : celle du dit « complots des blouses blanches ». Neuf médecins soviétiques sont accusés d’avoir assassiné deux dirigeants soviétiques et de planifier d’en assassiner d’autres. Dans cette affaire, le complotisme occupe comme toujours en URSS une place de choix, lié en particulier au fait que la majorité de ces médecins étaient juifs et que l’antisémitisme était le principal moteur de cette théorie du complot.
On pourra voir dans cette affaire que la « vérité judiciaire » construite pour des besoins politiques se nourrit des pire haines et peurs de l’époque dans laquelle elle se construit.
Sur Internet : Démontage judiciaire : Les procès staliniens – Les Fleurs Arctiques
Voir aussi : Les Fleurs Arctiques – Une bibliothèque pour la révolution – Paris 19e