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A2C - Discussion : Quel antifascisme ?

Thèmes :
Lutte des migrant·es et sans-papiers, antiracisme politique, décolonisation Éducation populaire Lutte des classes, travail et internationalisme

Type d'événement :
Réunion publique

Quand ?

Cet événement est passé
Vendredi 10 mai à 19h00,

Où ?
Union Locale CGT Paris 18e
42 Rue de Clignancourt, 75018, Paris, France

#antifascisme

Partout, l’extrême-droite et ses idées progressent.

En France, l’offensive raciste et islamophobe du pouvoir a généralisé et banalisé le racisme dans la société. Le Rassemblement National, visage institutionnel du camp fasciste depuis les années 1970, en sort considérablement renforcé et est donné premier aux élections européennes. Le parti n’est pas seulement « dédiabolisé » aux yeux des électeur.ices, il l’est aussi pour la bourgeoisie qui n’hésite plus à collaborer avec lui, par exemple pour la loi immigration.

L’arrivée au pouvoir de ce parti représente un danger fasciste ; ce danger est imminent. Les fachos le savent ; leurs politiciens multiplient les provocations alors que leurs miliciens multiplient les attaques. Face à l’urgence, nous devons débattre de stratégies antifascistes. Comment élargir le mouvement ? L’analyse de la fascisation permet-elle une lutte efficace contre le fascisme ? Une organisation antifasciste doit-elle forcément être anticapitaliste ? Quel lien entre antifascisme et antiracisme ?

Venez discuter avec nous de ces questions, dans un perspective de lutte, en articulant théorie et pratique ! Après la discussion, on prévoit un apéro pour mieux faire connaissance.

Qui sommes-nous ?

A2C regroupe des activistes qui refusent d’être des révolutionnaires sans révolution.

A l’heure de la radicalisation de la trajectoire antisociale, raciste et autoritaire du Capital et de ses laquais d’Etat, à l’heure où la polarisation politique s’accentue, où l’antagonisme s’aiguise entre notre classe et ce vieux monde qui n’en finit pas de pourrir, nous décidons de nous regrouper pour arrêter de nous sentir impuissant·es et risquer d’être désespéré·es.

Nous nous regroupons, car, pas plus qu’à la révolution, nous n’avons renoncé à la politique.

Nous n’avons pas renoncé à faire de la politique dans le mouvement, à nourrir nos expériences de lutte de nos réflexions, à enrichir nos réflexions de nos pratiques dans la lutte des classes.

Nous nous regroupons car notre analyse de la période nous pousse à être ouverts aux possibilités qu’elle ouvre et intransigeants face aux dangers dont elle est remplie. C’est pourquoi nous mettons au coeur de nos activités militantes la lutte contre le fascisme sur la base d’une analyse matérialiste du danger qu’il représente et les luttes antiracistes et en particulier la lutte contre l’islamophobie, forme actuelle du racisme « respectable », face à laquelle nous ne céderons pas un pouce de terrain.

Nous nous regroupons autours d’une stratégie qui indique un but politique : l’autonomie de notre classe. Autonomie vis-à-vis de ce monde immonde dont la destruction est notre seul but ; Autonomie vis-à-vis de l’exploitation qui y domine, des oppressions qui s’y développent ; Autonomie de celles et ceux qui luttent, seul·es à même de décider des buts, des formes, des tactiques du mouvement. Autonomie de nos luttes, autonomie dans nos luttes.

Une construction chaque fois recommencée qui permet à celles et ceux qui s’engagent dans la lutte de reconnaître leur pouvoir de changer les choses sans César ni tribun, d’augmenter leur confiance en la possibilité de prendre nos affaires en main - seule solution pour conjurer la catastrophe dans laquelle nous plonge le Capital et son monde.

L’autonomie de nos luttes contre les oppressions que nous subissons n’est pas la meilleure tactique possible, mais la garantie de pouvoir s’émanciper pleinement, réellement. On s’émancipe par nos luttes autonomes et autogérées. L’autonomie de et dans nos luttes est la préfiguration du monde qui vient, le monde que nous construirons sur les ruines de celui-ci - un monde où il y aura la place pour tous nos mondes comme on dit au Chiapas.

Nous nous regroupons par-delà nos origines et expériences diverses, non pas pour ajouter de la division à la division, mais pour, collectivement, élaborer, proposer, tester dans le mouvement une orientation stratégique fondamentale, contre tous les opportunismes et tous les sectarismes : la construction, partout, tout le temps, by any means necessary, de ce qui renforce l’autonomie de notre classe.

Nous ne sommes pas une énième fraction de tel ou tel parti - bien qu’une partie d’entre nous militons ou avons milité au NPA - mais bien une tendance à l’intérieur du mouvement général de contestation de l’ordre établi. Un « centre politique » qui a vocation à confronter ses élaborations et ses propositions, tant théoriques que pratiques, avec l’ensemble des composantes du mouvement.

Pour nous en donner les moyens nous nous réunissons tous les deux mois pour des formations, des débats, et nous éditons un site internet, des brochures thématiques et depuis janvier 2022 une revue - "Les Cahiers d’A2C", après avoir publié et diffusé quinze numéros d’un bulletin « à vocation régulière » entre 2017 et 2020.

A2C est un processus, ouvert et évolutif, qui sera ce que les militantes et militants qui ont décidé de s’approprier cet outil en feront.