Cet événement est passé !
Soirée "Le mot est faible" (Anamosa) : "Classe" d’Étienne Penissat et "Étranger" de Karine Parrot
{
"name": "Soir\u00e9e \"Le mot est faible\" d’Anamosa : \"Classe\" d\u2019\u00c9tienne Penissat et \"\u00c9tranger\" de Karine Parrot" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Soiree-Le-mot-est-faible-Anamosa-Classe-d-Etienne-Penissat-et-Etranger-de.html \n\nLancement des 19e et 20e titres de la collection Le mot est faible : \"Classe\" d'\u00c9tienne Penissat et \"\u00c9tranger\" de Karine Parrot. \n\nComment lutter dans un monde qui n'aime rien tant que d\u00e9cr\u00e9ter le bouleversement de tout ? C'est bien simple : m\u00eame les mots paraissent devoir perdre leur sens. La « r\u00e9volution » est devenue l'\u00e9tendard des conservateurs, la r\u00e9gression se pr\u00e9sente sous les atours du « progr\u00e8s », les progressistes sont les nouveaux « r\u00e9actionnaires », le salaire est un co\u00fbt, le salariat une entrave, la justice une n\u00e9gociation et le march\u00e9 une morale. Tout ce travestissement n'est pas le travail secret d'une propagande. Il appartient \u00e0 la d\u00e9r\u00e9gulation g\u00e9n\u00e9rale dont vit l'ordre d'aujourd'hui, qui vide les mots de leur sens et prend appui sur les ombres creuses qu'il met \u00e0 leur place. Pour aller contre ce monde, il n'est alors peut-\u00eatre pas de meilleur moyen que de le prendre aux mots, que de refuser, comme disait Orwell, de capituler devant eux. \n\nPr\u00e9sentation (rapide) des deux ouvrages : \n\n\"Classe\" : historiquement, le mot est fort, associ\u00e9 \u00e0 une remise en cause radicale de l'ordre social ; aujourd'hui, il est affaibli et ne cristallise plus les oppositions politiques, alors que les in\u00e9galit\u00e9s de conditions de vie et de travail sont toujours pr\u00e9sentes. Il s'agit ici de redonner son tranchant \u00e0 la classe sociale comme concept et instrument politique d'\u00e9mancipation. \n\nLe titre \"\u00c9tranger\" revient, lui, sous l'angle du droit, sur l'histoire de la nationalit\u00e9 fran\u00e7aise invent\u00e9e \u00e0 la fin du XIXe si\u00e8cle et utilis\u00e9e depuis pour fabriquer des \u00e9trangers et les soumettre \u00e0 des r\u00e9gimes plus ou moins s\u00e9v\u00e8res et cruels suivant les besoins du march\u00e9 du travail. Voir l'\u00e9v\u00e9nement Facebook " ,
"label": "Ajouter à mon calendrier",
"location": "Le Monte en l\u2019Air 2 Rue de la Mare 75020 Paris " ,
"startDate":"2023-09-21",
"startTime":"19:30",
"endDate":"2023-09-21",
"endTime":"19:30",
"timeZone": "Europe/Berlin",
"options": ["Apple", "iCal|Fichier iCal", "Google", "Microsoft365", "Outlook.com", "Yahoo"],
"iCalFileName": "evenement-agenda-militant"
}
Thèmes :
Lutte des classes, travail et internationalisme
Lutte des migrant·es et sans-papiers, antiracisme politique, décolonisation
Éducation populaire
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Jeudi 21 septembre à 19h30,
Où ?
Le Monte en l’Air
2 Rue de la Mare 75020 Paris
Lancement des 19e et 20e titres de la collection Le mot est faible : "Classe" d’Étienne Penissat et "Étranger" de Karine Parrot.
Comment lutter dans un monde qui n’aime rien tant que décréter le bouleversement de tout ? C’est bien simple : même les mots paraissent devoir perdre leur sens. La « révolution » est devenue l’étendard des conservateurs, la régression se présente sous les atours du « progrès », les progressistes sont les nouveaux « réactionnaires », le salaire est un coût, le salariat une entrave, la justice une négociation et le marché une morale. Tout ce travestissement n’est pas le travail secret d’une propagande. Il appartient à la dérégulation générale dont vit l’ordre d’aujourd’hui, qui vide les mots de leur sens et prend appui sur les ombres creuses qu’il met à leur place. Pour aller contre ce monde, il n’est alors peut-être pas de meilleur moyen que de le prendre aux mots, que de refuser, comme disait Orwell, de capituler devant eux.
Présentation (rapide) des deux ouvrages :
"Classe" : historiquement, le mot est fort, associé à une remise en cause radicale de l’ordre social ; aujourd’hui, il est affaibli et ne cristallise plus les oppositions politiques, alors que les inégalités de conditions de vie et de travail sont toujours présentes. Il s’agit ici de redonner son tranchant à la classe sociale comme concept et instrument politique d’émancipation.
Le titre "Étranger" revient, lui, sous l’angle du droit, sur l’histoire de la nationalité française inventée à la fin du XIXe siècle et utilisée depuis pour fabriquer des étrangers et les soumettre à des régimes plus ou moins sévères et cruels suivant les besoins du marché du travail.