Rencontre avec Romain Castellesi : “Savoir commencer une grève”
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"name": "Rencontre avec Romain Castellesi : “Savoir commencer une gr\u00e8ve”" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Rencontre-avec-Romain-Castellesi-Savoir-commencer-une-greve.html \n\nRencontre avec Romain Castellesi organis\u00e9e par l'\u00e9picerie solidaire LA SUB'STANTIELLE, dans le cadre de sa SUB'OOKS BROC mensuelle. Romain Castellesi vient nous parler de son ouvrage, paru aux \u00e9ditions Agone : “Savoir commencer une gr\u00e8ve”. \n\nPourquoi les ouvriers perdent leurs gr\u00e8ves ? Parce qu'ils les commencent trop tard, et pas assez durement. \n\n« Histoire des luttes ouvri\u00e8res contre la d\u00e9sindustrialisation en France, des ann\u00e9es 1960 \u00e0 nos jours, ce livre analyse les mutations du r\u00e9pertoire d'actions, entre mobilisations et d\u00e9mobilisations, \u00e0 l'\u00e9preuve de la rar\u00e9faction de l'emploi. Quand la gr\u00e8ve est lanc\u00e9e, les ouvriers \u2013 et encore plus les ouvri\u00e8res \u2013 se retrouvent presque syst\u00e9matiquement dos au mur, dans un combat d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9 et souvent d\u00e9sesp\u00e9rant, parce que le rapport de force est alors du c\u00f4t\u00e9 du patronat : les maigres perspectives se r\u00e9duisent \u00e0 un acc\u00e8s de violence st\u00e9rile, ou \u00e0 une n\u00e9gociation juridique interminable, qui ne permettra pas de sauver grand-chose. \n\n\u00c0 rebours d'une vision parfois d\u00e9cliniste et condescendante de ces luttes, l'auteur souhaite n\u00e9anmoins les interroger \u00e0 l'aune de la d\u00e9sagr\u00e9gation de la classe ouvri\u00e8re. La disparition de l'appareil industriel a \u00e9t\u00e9 envisag\u00e9 dans une optique largement \u00e9conomique. Or le ph\u00e9nom\u00e8ne de d\u00e9sindustrialisation est un fait social qui a ravag\u00e9 la main-d\u2019\u0153uvre ouvri\u00e8re, ses territoires, ses sociabilit\u00e9s et solidarit\u00e9s. C'est ce processus de destruction et d'invisibilisation que l'ouvrage souhaite r\u00e9v\u00e9ler, en plaidant pour une approche historienne « par le bas ». \n\nAu-del\u00e0 d'une historicisation du point de vue ouvrier, ce livre a un int\u00e9r\u00eat politique : contre le discours des \u00e9lites faisant la le\u00e7on aux ouvriers et aux ouvri\u00e8res de l'Hexagone \u2013 qui devraient se contenter de leurs conditions de travail et salariales, apr\u00e8s tout meilleures que celles qui ont cours dans le reste du monde \u2013 il est bon de rappeler que c'est avant la catastrophe finale qu'il faut lutter et s'organiser. Parce qu'apr\u00e8s, c'est trop tard. " ,
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Thèmes :
Lutte des classes, travail et internationalisme
Lutte contre le patriarcat, féminismes
Éducation populaire
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Le 3 mai de 15h à 17h,
Où ?
Le 37bis
37 bis, rue des Trois Bornes, 75011, Paris
#grève
Rencontre avec Romain Castellesi organisée par l’épicerie solidaire LA SUB’STANTIELLE, dans le cadre de sa SUB’OOKS BROC mensuelle. Romain Castellesi vient nous parler de son ouvrage, paru aux éditions Agone : “Savoir commencer une grève”.
Pourquoi les ouvriers perdent leurs grèves ? Parce qu’ils les commencent trop tard, et pas assez durement.
« Histoire des luttes ouvrières contre la désindustrialisation en France, des années 1960 à nos jours, ce livre analyse les mutations du répertoire d’actions, entre mobilisations et démobilisations, à l’épreuve de la raréfaction de l’emploi. Quand la grève est lancée, les ouvriers – et encore plus les ouvrières – se retrouvent presque systématiquement dos au mur, dans un combat désespéré et souvent désespérant, parce que le rapport de force est alors du côté du patronat : les maigres perspectives se réduisent à un accès de violence stérile, ou à une négociation juridique interminable, qui ne permettra pas de sauver grand-chose.
À rebours d’une vision parfois décliniste et condescendante de ces luttes, l’auteur souhaite néanmoins les interroger à l’aune de la désagrégation de la classe ouvrière. La disparition de l’appareil industriel a été envisagé dans une optique largement économique. Or le phénomène de désindustrialisation est un fait social qui a ravagé la main-d’œuvre ouvrière, ses territoires, ses sociabilités et solidarités. C’est ce processus de destruction et d’invisibilisation que l’ouvrage souhaite révéler, en plaidant pour une approche historienne « par le bas ».
Au-delà d’une historicisation du point de vue ouvrier, ce livre a un intérêt politique : contre le discours des élites faisant la leçon aux ouvriers et aux ouvrières de l’Hexagone – qui devraient se contenter de leurs conditions de travail et salariales, après tout meilleures que celles qui ont cours dans le reste du monde – il est bon de rappeler que c’est avant la catastrophe finale qu’il faut lutter et s’organiser.
Parce qu’après, c’est trop tard.