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Rencontre avec Benjamin Lemoine autour de l’ouvrage : « Chasseurs d’États. Les fonds vautours et la loi de New York à l’assaut de la souveraineté »

Thèmes :
Lutte des classes, travail et internationalisme

Type d'événement :
Réunion publique

Quand ?
Le 16 octobre à 19h30,

Où ?
Le Monte en l’Air
Rue de la Mare 75020 Paris

Benjamin Lemoine (sociologue, chercheur au CNRS et au centre Maurice Halbwachs) sera l’invité de la librairie Le Monte-en-l’air (2, rue de la Mare, 75020 Paris) le mercredi 16 octobre à 19h30 pour présenter son nouvel ouvrage : « Chasseurs d’États, Les fonds vautours et la loi de New York à l’assaut de la souveraineté » aux éditions La Découverte.
La rencontre sera animée par Pierre Tenne.

Présentation de l’ouvrage par la maison d’édition :

« Un avion du président de la République du Congo maintenu au sol dans un aéroport français. Une frégate de l’armée argentine immobilisée au Ghana. Les comptes bancaires de l’ambassade d’Argentine à Paris gelés. La Federal Reserve de New York perturbée dans ses activités pour des institutions étrangères... Ces coups d’éclat judiciaires, spectaculaires et délibérément humiliants pour les États répondent à une stratégie orchestrée par des financiers cherchant à recouvrer leurs créances et indemnités. À chaque fois, il s’agit d’affronter les "souverains" grâce à des moyens juridiques afin de les forcer à reconnaître et payer leurs dettes. Mais d’où vient ce pouvoir des financiers privés : traduire en justice des États et saisir leurs biens souverains, qu’ils soient symboliques ou stratégiques ?

Ce livre est le fruit d’une enquête inédite sur les professionnels de la poursuite de la souveraineté (juges, avocats, enquêteurs et chasseurs d’actifs, mais aussi hauts fonctionnaires), dont le foyer d’action est situé dans les tribunaux de New York. Il raconte comment, dans le contexte de la guerre froide et de la décolonisation, il est devenu possible d’engager des procès contre les États qui, nouvellement souverains, nationalisaient leur appareil productif et expropriaient les investisseurs états-uniens. La diplomatie économique des États-Unis, main dans la main avec les marchés de capitaux, a alors veillé à construire le droit de New York comme l’étalon mondial des deals et litiges financiers et commerciaux.

Cette alliance entre le droit agressif et la finance radicale contraint les pays à revenir dans le droit chemin. Alors que le réchauffement climatique impose de grands changements politiques, un tel pouvoir financier et juridique pourrait entraver les capacités de régulation, sanitaires ou environnementales, des États souverains. »