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Rassemblement pour la DML du manifestant incarcéré suite au 1er mai
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"name": "Rassemblement pour la DML du manifestant incarc\u00e9r\u00e9 suite au 1er mai" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Rassemblement-pour-la-DML-du-manifestant-incarcere-suite-au-1er-mai-2954.html \n\nCe mardi 9 mai comparaissaient 5 personnes qui \u00e9taient en d\u00e9tention provisoire suite \u00e0 la proc\u00e9dure de comparution pr\u00e9alable du jeudi 4 mai. Elles font partie des gens arr\u00eat\u00e9s lors des manifs du 1er mai \u00e0 Paris. \n\nAujourd'hui, le procureur a demand\u00e9 des contr\u00f4les judiciaires en attente du proc\u00e8s. 4 personnes sont sorties sous CJ. Toutes ont obligation de pointer deux fois par semaine au comico et sont interdites de manifester, une personne est interdite de Paris et une autre est interdite de port d'arme. Tout ceci est valable jusqu'aux proc\u00e8s qui se tiendront le 6 et le 13 juin. (On rappelle que pour les comparutions imm\u00e9diates qui ont eu lieu le 3 mai, les proc\u00e8s auront lieu les 8 et 12 juin). \n\nPour la 5e personne, le juge a m\u00eame \u00e9t\u00e9 au-del\u00e0 de la r\u00e9quisition de la proc' et l'a renvoy\u00e9 en d\u00e9tention jusqu'\u00e0 son proc\u00e8s. Cette d\u00e9cision est scandaleuse. Les raisons de la d\u00e9tention restent floues : une diff\u00e9rence notable est qu'il avait un casier judiciaire. Mais il est \u00e9vident que ces diff\u00e9rences de traitement sont d'abord les cons\u00e9quences d'un profilage des inculp\u00e9s, appuy\u00e9 entre autres sur les enqu\u00eates sociales, profilage \u00e9videmment raciste, x\u00e9nophobe, visant tout particuli\u00e8rement tout ce que ces juges se repr\u00e9sentent comme marginal, y compris le fait d'\u00eatre pauvre ou de ne pas avoir le profil type du « bon Fran\u00e7ais » ! Le juge Pierre-Yves Calais a m\u00eame insist\u00e9 lors de l'entretien \u00e0 l'audience sur le fait qu'il n'avait pas poursuivi ses \u00e9tudes. La justice cherche comme \u00e0 son habitude \u00e0 individualiser les situations et \u00e0 s\u00e9parer les bons des mauvais manifestants en fonction de leur situation sociale. \n\nSuite \u00e0 des appels \u00e0 rassemblement d\u00e8s 13h, beaucoup de gens \u00e9taient pr\u00e9sents dans et devant le tribunal. Une banderole a \u00e9t\u00e9 accroch\u00e9e en face de l'entr\u00e9e : « Libert\u00e9 pour tous les enferm\u00e9s ». Les esprits \u00e9taient aussi combatifs \u00e0 l'int\u00e9rieur, de la part des d\u00e9tenu\u2022es en premier : une des d\u00e9tenues a cri\u00e9 « Feu aux prisons, libert\u00e9 pour tous ! » une fois sa lib\u00e9ration prononc\u00e9e, ce qui a provoqu\u00e9 un soutien instantan\u00e9 du public \u00e0 l'int\u00e9rieur de la salle d'audience. Les soutiens sont aussi rest\u00e9s jusqu'\u00e0 l'annonce du dernier d\u00e9lib\u00e9r\u00e9 \u00e0 17h, o\u00f9 la prolongation de la d\u00e9tention d'un des inculp\u00e9s a \u00e9t\u00e9 prononc\u00e9e. Celle-ci a provoqu\u00e9 un d\u00e9ferlement de col\u00e8re de la part des soutiens dans la salle, qui s'est prolong\u00e9 \u00e0 l'ext\u00e9rieur pendant une bonne heure. Les gens criaient « Feu aux prisons, feu aux tribunaux », « Tout le monde d\u00e9teste la police\/la justice » devant une rang\u00e9e de flics post\u00e9s devant la salle. Il est toujours possible de rentrer en conflit au sein des tribunaux et d'apporter sa solidarit\u00e9 directement aux r\u00e9prim\u00e9\u2022es en bord\u00e9lisant audiences et d\u00e9lib\u00e9r\u00e9s. \n\nDepuis le d\u00e9but du mouvement, des proc\u00e9dures semblables ont eu lieu dans d'autres villes : \u00e0 Grenoble et Toulouse suite au 1er mai, \u00e0 Paris et Rennes plus t\u00f4t dans le mouvement (cf. communiqu\u00e9 DC Rennes et Book bloc Paris). \n\nAlors que l'\u00c9tat r\u00eave de la fin du mouvement, la justice fait son travail et veut mater les r\u00e9calcitrants qui refusent de le voir mourir quand l'intersyndicale le d\u00e9cide. Ces proc\u00e9dures de comparution pr\u00e9alable visant \u00e0 foutre les gens momentan\u00e9ment au trou sans jugement semblent vouloir se g\u00e9n\u00e9raliser. Ne laissons personne seul face \u00e0 la r\u00e9pression, qui ne cherche qu'\u00e0 intimider et faire abandonner. Pour se solidariser avec les enferm\u00e9\u2022es et les r\u00e9prim\u00e9\u2022es, continuons de nous organiser et soyons offensifs.ves face \u00e0 l'\u00c9tat et \u00e0 la justice. \n\nRassemblons-nous pour l'audience publique de la DML (demande de mise en libert\u00e9) mardi 16 mai \u00e0 13h30 au TGI de Paris. \n\n— le 9 mai 2023, L'AG du Belv\u00e9d\u00e8re \n\nFEU AUX PRISONS - FEU AUX TRIBUNAUX - LIBERT\u00c9 POUR TOUS " ,
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Thèmes :
Surveillance, répression, libertés, technopolice
Type d'événement :
Rassemblement
Quand ?
Cet événement est passé
Mardi 16 mai 2023 à 13h30,
Où ?
Ce mardi 9 mai comparaissaient 5 personnes qui étaient en détention provisoire suite à la procédure de comparution préalable du jeudi 4 mai. Elles font partie des gens arrêtés lors des manifs du 1er mai à Paris.
Aujourd’hui, le procureur a demandé des contrôles judiciaires en attente du procès. 4 personnes sont sorties sous CJ. Toutes ont obligation de pointer deux fois par semaine au comico et sont interdites de manifester, une personne est interdite de Paris et une autre est interdite de port d’arme. Tout ceci est valable jusqu’aux procès qui se tiendront le 6 et le 13 juin. (On rappelle que pour les comparutions immédiates qui ont eu lieu le 3 mai, les procès auront lieu les 8 et 12 juin).
Pour la 5e personne, le juge a même été au-delà de la réquisition de la proc’ et l’a renvoyé en détention jusqu’à son procès. Cette décision est scandaleuse. Les raisons de la détention restent floues : une différence notable est qu’il avait un casier judiciaire. Mais il est évident que ces différences de traitement sont d’abord les conséquences d’un profilage des inculpés, appuyé entre autres sur les enquêtes sociales, profilage évidemment raciste, xénophobe, visant tout particulièrement tout ce que ces juges se représentent comme marginal, y compris le fait d’être pauvre ou de ne pas avoir le profil type du « bon Français » ! Le juge Pierre-Yves Calais a même insisté lors de l’entretien à l’audience sur le fait qu’il n’avait pas poursuivi ses études. La justice cherche comme à son habitude à individualiser les situations et à séparer les bons des mauvais manifestants en fonction de leur situation sociale.
Suite à des appels à rassemblement dès 13h, beaucoup de gens étaient présents dans et devant le tribunal. Une banderole a été accrochée en face de l’entrée : « Liberté pour tous les enfermés ». Les esprits étaient aussi combatifs à l’intérieur, de la part des détenu•es en premier : une des détenues a crié « Feu aux prisons, liberté pour tous ! » une fois sa libération prononcée, ce qui a provoqué un soutien instantané du public à l’intérieur de la salle d’audience. Les soutiens sont aussi restés jusqu’à l’annonce du dernier délibéré à 17h, où la prolongation de la détention d’un des inculpés a été prononcée. Celle-ci a provoqué un déferlement de colère de la part des soutiens dans la salle, qui s’est prolongé à l’extérieur pendant une bonne heure. Les gens criaient « Feu aux prisons, feu aux tribunaux », « Tout le monde déteste la police/la justice » devant une rangée de flics postés devant la salle. Il est toujours possible de rentrer en conflit au sein des tribunaux et d’apporter sa solidarité directement aux réprimé•es en bordélisant audiences et délibérés.
Depuis le début du mouvement, des procédures semblables ont eu lieu dans d’autres villes : à Grenoble et Toulouse suite au 1er mai, à Paris et Rennes plus tôt dans le mouvement (cf. communiqué DC Rennes et Book bloc Paris).
Alors que l’État rêve de la fin du mouvement, la justice fait son travail et veut mater les récalcitrants qui refusent de le voir mourir quand l’intersyndicale le décide. Ces procédures de comparution préalable visant à foutre les gens momentanément au trou sans jugement semblent vouloir se généraliser. Ne laissons personne seul face à la répression, qui ne cherche qu’à intimider et faire abandonner. Pour se solidariser avec les enfermé•es et les réprimé•es, continuons de nous organiser et soyons offensifs.ves face à l’État et à la justice.
Rassemblons-nous pour l’audience publique de la DML (demande de mise en liberté) mardi 16 mai à 13h30 au TGI de Paris.
— le 9 mai 2023, L’AG du Belvédère
FEU AUX PRISONS - FEU AUX TRIBUNAUX - LIBERTÉ POUR TOUS