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Rassemblement "Parce qu’ils sont irremplaçables, étendons les droits des travailleurs sans papiers !"

Thèmes :
Lutte des migrant·es et sans-papiers, antiracisme politique, décolonisation Lutte des classes, travail et internationalisme Autre

Type d'événement :
Rassemblement

Quand ?

Cet événement est passé
Mercredi 29 juin 2022 à 11h30,

Où ?
DGEF
18-20 Rue des Pyrénées, 75020, France

#DGEF #Régularisation

Parce qu’ils sont irremplaçables, étendons les droits des travailleurs sans papiers !

A travers les luttes qu’ils mènent les travailleuses et travailleurs sans-papiers ont prouvé leur rôle irremplaçable pour l’en- semble de la société. Qui peut désormais douter, que les sans-papiers sont des travailleurs ? En dépit de la surexploitation dont ils sont victimes, ne contribuent-ils pas à la création de richesse nationale ? La CGT engagée à leurs côtés n’aura de cesse de soutenir leurs luttes présentes et à venir : L’égalité de tous les travailleurs est un combat d’utilité pour le monde du travail !
Le poids inquiétant de l’extrême-droite et le refus du gouvernement d’avancer sur le sujet n’ont pas permis que les questions concrètes du droit des étrangers et particulièrement celles relatives aux tra- vailleurs sans papiers, soient portées au cœur du débat politique.

Il appartient désormais aux travailleurs sans-papiers, à leurs or- ganisations syndicales et en l’espèce la CGT, de mener le com- bat pour leur régularisation.

Il faut prendre aux mots l’administration et l’inviter à un « choc de simplification », consistant à enclencher la régularisation sur simple présentation d’un contrat de travail ou de feuilles de paie ou d’autres preuves de travail (constat de l’inspection du travail, factures pour les livreurs à deux roues), à l’instar de la règle qui prévalait avant 1973. Au-delà de la seule et déroga- toire admission exceptionnelle au séjour, c’est à la reconnais- sance pleine du droit au séjour des travailleurs sans papiers, qu’il faut gagner, et en finir avec le « bon vouloir » des préfec- tures mais aussi des employeurs.

Grâce à la détermination des travailleurs sans papiers et de la CGT, la circulaire du 28 novembre 2012 (dite Valls) en dépit des insuffi- sances, n’a pas été remise en cause. Les mouvements sociaux récents posent de facto la question du dépassement de cette circulaire et de l’autorisation provisoire de travail généralisée par le « décret immigration professionnelle » d’avril 2021.

L’urgence aujourd’hui est de simplifier et généraliser l’ensemble des dispositions relatives au droit à exercer une activité professionnelle corrélée au séjour. A l’issue de certains conflits, à l’instar de ceux qui ont traversé le secteur de la collecte des déchets, l’administration a judicieusement opté pour l’établissement de titres "Vie Privée et Familiale". Pourquoi ne pas généraliser une si pertinente décision ?

Enfin et c’est un point central pour la CGT, il faut mettre en garde l’administration sur la poursuite de la dématérialisation des démarches administratives qui font obstacle à l’accès aux procédures de régularisation. Ainsi, alors que nombre d’étrangers satisfont pleinement aux critères de ladite circulaire, les voici dans l’impossibilité de déposer leurs demandes de titres de séjour. C’est au-delà des salarié.e.s, tous les usagers étrangers qui se sont confrontés à la numérisation, et se retrouvent souvent dans l’impossibilité d’obtenir un simple renouvellement de leurs titres de séjour, avec les conséquences que cela implique en termes de travail, de droits sociaux et de vie quotidienne. C’est aussi un risque accru pour les salariés régularisables de demeurer dans l’illégalité et d’inciter les employeurs à les licencier.

La CGT souligne l’importance de l’accueil physique en préfecture, il en va du principe d’égalité au fondement de nos ser- vices publics.
De nouvelles négociations visant à desserrer l’étau de l’admission exceptionnelle au séjour doivent s’ouvrir pour faire valoir le droit au séjour des travailleurs et travailleuses étrangers ou étrangères.

Rassemblement le 29 juin à 11h30 devant la DGEF
18-20 rue des pyrénées 75020 Paris, métro/tram Porte de Vincennes