Cet événement est passé !
Projection-débat "Kameroun Luttes d’hier et d’aujourd’hui"
{
"name": "Projection-d\u00e9bat : Kameroun Luttes d’hier et d’aujourd’hui" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Projection-debat-Kameroun-Luttes-d-hier-et-d-aujourd-hui-749.html \n\nProgramme : \n\n\u2013 Projection du documentaire « Kameroun : autopsie d\u2019une ind\u00e9pendance » \n\n\u2013 Intervention des membres de la section de France de l\u2019UPC-MANIDEM \n\n\u2013 S\u00e9ance de question\/r\u00e9ponse \n\n\u2013 Collation et pot fraternel \n\nSous domination allemande de 1884 \u00e0 1918, le Kameroun est confi\u00e9 \u00e0 la fin de la premi\u00e8re guerre mondiale sous tutelle de la France et de l\u2019Allemagne qui se partagent le pays comme butin de guerre. A l\u2019issue de la seconde guerre mondiale, malgr\u00e9 l\u2019engagement des kamerounais au c\u00f4t\u00e9 des alli\u00e9s, les colons refusent d\u2019acc\u00e9der \u00e0 leurs revendications l\u00e9gitimes. \n\nEn 1948, Ruben Um Nyob\u00e8 et ses camarades syndicalistes cr\u00e9ent donc l\u2019Union des Populations du Cameroun (UPC). Ils r\u00e9clament la r\u00e9unification, l\u2019ind\u00e9pendance, l\u2019\u00e9l\u00e9vation du standard de vie de l\u2019ensemble des kamerounais et l\u2019organisation des \u00e9lections libres que pr\u00e9voient les accords de tutelle. \n\nL\u2019UPC fait tr\u00e8s rapidement l\u2019objet d\u2019une r\u00e9pression importante. En 1955, des manifestations sont brutalement r\u00e9prim\u00e9es, causant la mort de 5000 personnes et l\u2019interdiction de l\u2019UPC et des organisations qui lui sont proches, qui font le choix de la r\u00e9sistance arm\u00e9e. S\u2019ouvre alors une guerre qui durera neuf ans, causant des centaines de milliers de morts, la destruction de centaines de villages. Trois des dirigeants historiques de l\u2019UPC sont assassin\u00e9s durant cette p\u00e9riode : Ruben Um Nyobe le 13 septembre 1958, F\u00e9lix Roland Moumi\u00e9 le 3 novembre 1960 et Ernest Ouandie le 15 janvier 1971. \n\nEn 1960, l\u2019administration coloniale installe au pouvoir un de ses affili\u00e9s, Ahmadou Ahidjo. Celui-ci signe des accords dit « de coop\u00e9ration » avec la France et poursuit la r\u00e9pression. En 1982, il passe le relais \u00e0 son premier ministre, Paul Biya, encore en poste aujourd\u2019hui. Leur r\u00e9gime s\u2019appuie sur le viol syst\u00e9matique des libert\u00e9s publiques et la vente du pays au capital \u00e9tranger. Alors que les besoins \u00e9l\u00e9mentaires des populations (eau, \u00e9lectricit\u00e9, sant\u00e9, \u00e9ducation, etc.), les jeunes quittent par milliers le pays, \u00e0 la recherche d\u2019un avenir meilleur. \n\nDepuis 2016, une guerre fait rage au nord-ouest et au sud-ouest, entra\u00eenant des milliers de mort, des centaines de villages ras\u00e9s et plus d\u2019un millions de d\u00e9plac\u00e9s internes et externes. Parall\u00e8lement, depuis 2014, Boko Haram s\u00e9vit au nord et \u00e0 l\u2019extr\u00eame nord du pays, profitant de l\u2019extr\u00eame mis\u00e8re qui r\u00e8gne dans ces r\u00e9gions. A ces troubles, le pouvoir n\u2019apporte qu\u2019une r\u00e9ponse militaire. Ainsi, malgr\u00e9 son \u00e9norme potentiel, sa diversit\u00e9 g\u00e9ographique et son grand nombre de cadres, le pays s\u2019enfonce dans une crise multiforme. \n\nMalgr\u00e9 la r\u00e9pression qui n\u2019a jamais cess\u00e9 et la tentative du pouvoir de l\u2019ostraciser en cr\u00e9ant des UPC gouvernementales et en refusant de reconna\u00eetre sa l\u00e9galit\u00e9, l\u2019UPC-MANIDEM poursuit son travail d\u2019organisation et de convergence des forces du pays. Lors de cette soir\u00e9e, des membres de leur section de France viendront nous parler leurs luttes pass\u00e9es et pr\u00e9sentes pour une v\u00e9ritable ind\u00e9pendance de leur pays et l\u2019\u00e9mancipation des kamerounais. \n\nVoir aussi : https:\/\/www.facebook.com\/ulcgtparis18\/photos\/a.107406597430974\/516628293175467\/ " ,
"label": "Ajouter à mon calendrier",
"location": "Union Locale CGT Paris 18e 42 Rue de Clignancourt, 75018, Paris, France " ,
"startDate":"2022-05-06",
"startTime":"18:30",
"endDate":"2022-05-06",
"endTime":"18:30",
"timeZone": "Europe/Berlin",
"options": ["Apple", "iCal|Fichier iCal", "Google", "Microsoft365", "Outlook.com", "Yahoo"],
"iCalFileName": "evenement-agenda-militant"
}
Thèmes :
Lutte des migrant·es et sans-papiers, antiracisme politique, décolonisation
Lutte des classes, travail et internationalisme
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Vendredi 6 mai 2022 à 18h30,
Où ?
Union Locale CGT Paris 18e
42 Rue de Clignancourt, 75018, Paris, France
Programme :
– Projection du documentaire « Kameroun : autopsie d’une indépendance »
– Intervention des membres de la section de France de l’UPC-MANIDEM
– Séance de question/réponse
– Collation et pot fraternel
Sous domination allemande de 1884 à 1918, le Kameroun est confié à la fin de la première guerre mondiale sous tutelle de la France et de l’Allemagne qui se partagent le pays comme butin de guerre. A l’issue de la seconde guerre mondiale, malgré l’engagement des kamerounais au côté des alliés, les colons refusent d’accéder à leurs revendications légitimes.
En 1948, Ruben Um Nyobè et ses camarades syndicalistes créent donc l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Ils réclament la réunification, l’indépendance, l’élévation du standard de vie de l’ensemble des kamerounais et l’organisation des élections libres que prévoient les accords de tutelle.
L’UPC fait très rapidement l’objet d’une répression importante. En 1955, des manifestations sont brutalement réprimées, causant la mort de 5000 personnes et l’interdiction de l’UPC et des organisations qui lui sont proches, qui font le choix de la résistance armée. S’ouvre alors une guerre qui durera neuf ans, causant des centaines de milliers de morts, la destruction de centaines de villages. Trois des dirigeants historiques de l’UPC sont assassinés durant cette période : Ruben Um Nyobe le 13 septembre 1958, Félix Roland Moumié le 3 novembre 1960 et Ernest Ouandie le 15 janvier 1971.
En 1960, l’administration coloniale installe au pouvoir un de ses affiliés, Ahmadou Ahidjo. Celui-ci signe des accords dit « de coopération » avec la France et poursuit la répression. En 1982, il passe le relais à son premier ministre, Paul Biya, encore en poste aujourd’hui. Leur régime s’appuie sur le viol systématique des libertés publiques et la vente du pays au capital étranger. Alors que les besoins élémentaires des populations (eau, électricité, santé, éducation, etc.), les jeunes quittent par milliers le pays, à la recherche d’un avenir meilleur.
Depuis 2016, une guerre fait rage au nord-ouest et au sud-ouest, entraînant des milliers de mort, des centaines de villages rasés et plus d’un millions de déplacés internes et externes. Parallèlement, depuis 2014, Boko Haram sévit au nord et à l’extrême nord du pays, profitant de l’extrême misère qui règne dans ces régions. A ces troubles, le pouvoir n’apporte qu’une réponse militaire. Ainsi, malgré son énorme potentiel, sa diversité géographique et son grand nombre de cadres, le pays s’enfonce dans une crise multiforme.
Malgré la répression qui n’a jamais cessé et la tentative du pouvoir de l’ostraciser en créant des UPC gouvernementales et en refusant de reconnaître sa légalité, l’UPC-MANIDEM poursuit son travail d’organisation et de convergence des forces du pays. Lors de cette soirée, des membres de leur section de France viendront nous parler leurs luttes passées et présentes pour une véritable indépendance de leur pays et l’émancipation des kamerounais.
Voir aussi : https://www.facebook.com/ulcgtparis18/photos/a.107406597430974/516628293175467/