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Projection / Discussion : Le F.H.A.R.
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"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Projection-Discussion-Le-F-H-A-R.html \n\n\u00c0 l'invitation du Groupe libertaire d'Ivry, projection \/ discussion : Le Front homosexuel d'action r\u00e9volutionnaire \n\nLe F.H.A.R. (Carole Roussopoulos, 1971) documente la premi\u00e8re manifestation de rue gay et lesbienne en France. S'inscrivant dans la contestation des ann\u00e9es 1968, le F.H.A.R. marqua une nouvelle direction pour le militantisme homosexuel en France, en rupture avec les groupes moins virulents, voire conservateurs, pr\u00f4nant la discr\u00e9tion et la « respectabilit\u00e9 ». \n\nLa manifestation du F.H.A.R. se d\u00e9roule \u00e0 l'int\u00e9rieur de la manifestation syndicale du Premier mai et d\u00e9nonce les discriminations homophobes, scandant des slogans tels que : « Les p\u00e9d\u00e9s dans la rue », « Nous sommes tous un fl\u00e9au social », « \u00c0 bas les phallocrates ! » La cam\u00e9ra suit les manifestants, cadre les badauds, qui d\u00e9couvrent avec curiosit\u00e9 et \u00e9tonnement le premier cort\u00e8ge de gays et lesbiennes d\u00e9filant ouvertement. \n\nLe film rapporte les interventions des militant-es du F.H.A.R. \u00e0 l'universit\u00e9 de Vincennes. Quelques ann\u00e9es avant la d\u00e9p\u00e9nalisation de l'homosexualit\u00e9 en France, dans cette r\u00e9union aux publics pluriels, tenue en mai-juin 1971, nous assistons \u00e0 l'effervescence des d\u00e9buts de ce mouvement qui apportera une visibilit\u00e9 importante aux luttes homosexuelles radicales. Bien que la parole circule davantage entre les hommes - ce qui am\u00e8nera les femmes \u00e0 quitter le groupe par la suite - Carole Roussopoulos saisit, dans le brouhaha des discussions, le monologue d'une militante critiquant les oppressions d'une soci\u00e9t\u00e9 h\u00e9t\u00e9ronormative et bourgeoise. \n\nDans son \"Rapport contre la normalit\u00e9\" (publi\u00e9 en 1971), le F.H.A.R. invite \u00e0 « arr\u00eater de raser les murs ». Tribunes, t\u00e9moignages, dessins y disent la rage contre la soci\u00e9t\u00e9 qui fait de l'homosexualit\u00e9 un « fl\u00e9au social », contre les « docteurs en saloperies, psychiatres flics, psychanalystes racistes et autres chiens de garde », sans oublier la gauche (communiste, trotskiste, mao\u00efste, etc.) et les militants « qui se croient normaux » et qui emp\u00eachent les homosexuel\u2022les de s'exprimer : ceux qui (dans le meilleur des cas) font des luttes de lib\u00e9ration homosexuelle une lutte secondaire par rapport \u00e0 la lutte des classes, ou (au pire) cassent la gueule des homosexuel\u2022les de leurs groupes, avant de conclure : Quant \u00e0 ceux qui continuent de pr\u00e9tendre parler et d\u00e9cider au nom et \u00e0 la place de la classe ouvri\u00e8re, qu'ils cr\u00e8vent ! \n\nLa projection (26 min) sera suivie d'une discussion : Cinquante ans plus tard, entre avanc\u00e9es l\u00e9gales et homophobie ordinaire, que reste-t-il du militantisme homosexuel ? \n\nDimanche 18 f\u00e9vrier 2024 \u00e0 partir de 16h30\n\nEntr\u00e9e libre (accueil d\u00e8s 15h)\n\nLibrairie du Monde Libertaire (Publico)\n\n145, rue Amelot\n\nParis 11\n\nM° R\u00e9publique \/ Oberkampf \/ Filles du Calvaire Voir aussi Librairie Publico Voir aussi Ivry anarchiste " ,
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Thèmes :
Lutte contre le patriarcat, féminismes
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Dimanche 18 février à 16h30,
Où ?
Librairie Le Monde libertaire - Publico
145 Rue Amelot 75011 Paris
#projection
#débat
À l’invitation du Groupe libertaire d’Ivry, projection / discussion : Le Front homosexuel d’action révolutionnaire
Le F.H.A.R. (Carole Roussopoulos, 1971) documente la première manifestation de rue gay et lesbienne en France. S’inscrivant dans la contestation des années 1968, le F.H.A.R. marqua une nouvelle direction pour le militantisme homosexuel en France, en rupture avec les groupes moins virulents, voire conservateurs, prônant la discrétion et la « respectabilité ».
La manifestation du F.H.A.R. se déroule à l’intérieur de la manifestation syndicale du Premier mai et dénonce les discriminations homophobes, scandant des slogans tels que : « Les pédés dans la rue », « Nous sommes tous un fléau social », « À bas les phallocrates ! » La caméra suit les manifestants, cadre les badauds, qui découvrent avec curiosité et étonnement le premier cortège de gays et lesbiennes défilant ouvertement.
Le film rapporte les interventions des militant-es du F.H.A.R. à l’université de Vincennes. Quelques années avant la dépénalisation de l’homosexualité en France, dans cette réunion aux publics pluriels, tenue en mai-juin 1971, nous assistons à l’effervescence des débuts de ce mouvement qui apportera une visibilité importante aux luttes homosexuelles radicales. Bien que la parole circule davantage entre les hommes - ce qui amènera les femmes à quitter le groupe par la suite - Carole Roussopoulos saisit, dans le brouhaha des discussions, le monologue d’une militante critiquant les oppressions d’une société hétéronormative et bourgeoise.
Dans son "Rapport contre la normalité" (publié en 1971), le F.H.A.R. invite à « arrêter de raser les murs ». Tribunes, témoignages, dessins y disent la rage contre la société qui fait de l’homosexualité un « fléau social », contre les « docteurs en saloperies, psychiatres flics, psychanalystes racistes et autres chiens de garde », sans oublier la gauche (communiste, trotskiste, maoïste, etc.) et les militants « qui se croient normaux » et qui empêchent les homosexuel•les de s’exprimer : ceux qui (dans le meilleur des cas) font des luttes de libération homosexuelle une lutte secondaire par rapport à la lutte des classes, ou (au pire) cassent la gueule des homosexuel•les de leurs groupes, avant de conclure : Quant à ceux qui continuent de prétendre parler et décider au nom et à la place de la classe ouvrière, qu’ils crèvent !
La projection (26 min) sera suivie d’une discussion : Cinquante ans plus tard, entre avancées légales et homophobie ordinaire, que reste-t-il du militantisme homosexuel ?
Dimanche 18 février 2024 à partir de 16h30
Entrée libre (accueil dès 15h)
Librairie du Monde Libertaire (Publico)
145, rue Amelot
Paris 11
M° République / Oberkampf / Filles du Calvaire