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Présentation du livre “Centocellaros : une histoire de révolution nécessaire et possible” en présence des auteurs
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"name": "Pr\u00e9sentation de “Centocellaros : une histoire de r\u00e9volution n\u00e9cessaire et possible”" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Presentation-de-Centocellaros-une-histoire-de-revolution-necessaire-et-possible-967.html \n\nUne nouvelle histoire des ann\u00e9es 1960 et 1970 est disponible pour les nouvelles g\u00e9n\u00e9rations de lecteurs et de militants. Un parmi tant d\u2019autres, parmi les milliers de la lutte de classe qui a balay\u00e9 l\u2019Italie de l\u2019apr\u00e8s-guerre. Cependant, celui racont\u00e9 par Luigi Rosati et Luciano Vasapollo, tous deux protagonistes de nombreux \u00e9v\u00e9nements relat\u00e9s dans le livre publi\u00e9 par Edizioni Efesto, a quelque chose de sp\u00e9cial, quelque chose qui \u2013 h\u00e9las \u2013 est difficile \u00e0 trouver dans l\u2019\u00e9norme bibliographie sur le sujet. \n\nLe livre repose sur deux th\u00e8ses, qui semblent \u00eatre \u00e0 la fois le motif et le but de l\u2019\u00e9criture de ces pages denses. Tout d\u2019abord, les auteurs insistent sur le fait que les \u00e9v\u00e9nements de la « p\u00e9riode chaude » de la confrontation r\u00e9volutionnaire en Italie au cours des derni\u00e8res d\u00e9cennies, les fameuses ann\u00e9es 1970, doivent \u00eatre lus dans une perspective historique. Il est impossible de les comprendre si on ne les relie pas \u00e0 la r\u00e9sistance partisane au nazi-fascisme, \u00e0 Portella della Ginestra, \u00e0 la lutte des ouvriers et des paysans et \u00e0 l\u2019organisation contre cette exploitation collective qu\u2019on appelle aujourd\u2019hui le Boom \u00e9conomique, dont l\u2019historiographie officielle ne nous raconte que certains aspects. Mais Vasapollo et Rosati vont encore plus loin : il est inutile de raconter les ann\u00e9es 70 si on ne les relie pas aussi \u00e0 ce qui s\u2019est pass\u00e9 ensuite, aux d\u00e9cennies du Grand Reflux, celles de la d\u00e9politisation forc\u00e9e de la soci\u00e9t\u00e9. En ce sens, la premi\u00e8re th\u00e8se du livre est claire : la narration de chaque petite histoire politique doit toujours \u00eatre reli\u00e9e \u00e0 la grande Histoire g\u00e9n\u00e9rale, jamais ferm\u00e9e ou stagnante en soi, et c\u2019est pr\u00e9cis\u00e9ment de cette recomposition que d\u00e9coule l\u2019utilit\u00e9 de la lecture du pass\u00e9, des grandes intuitions comme des erreurs fatales, pour les nouvelles g\u00e9n\u00e9rations. \n\nLe deuxi\u00e8me argument, par contre, est social, dans le sens qu\u2019il s\u2019adresse directement aux masses qui sont les protagonistes de la lutte de classe en Italie. Les flux migratoires internes, en particulier l\u2019\u00e9norme mouvement sud-nord des deux premi\u00e8res d\u00e9cennies de l\u2019apr\u00e8s-guerre, ne peuvent \u00eatre lus comme les figures st\u00e9riles d\u2019un manuel, mais doivent \u00eatre retrac\u00e9s dans le d\u00e9veloppement des m\u00e9tropoles du nord et de Rome, dont le d\u00e9veloppement urbain, en particulier, est magistralement racont\u00e9. L\u2019histoire des villages qui devient une banlieue se m\u00eale ainsi \u00e0 celle de ses habitants, \u00e0 ce changement qui les \u00e9loigne du mutisme politique, au point de prendre la parole en tant que protagonistes. De ce flux, de cette concentration d\u2019hommes et de femmes, et donc de langues, de cultures et de traditions diff\u00e9rentes, les auteurs voient l\u2019humus social qui sera fondamental pour le d\u00e9veloppement d\u2019une opposition au pouvoir qui deviendra sans m\u00e9diation. \n\nLe r\u00e9sultat est une mosa\u00efque composite de la r\u00e9alit\u00e9 italienne pass\u00e9e et pr\u00e9sente, une fresque qui ne tombe jamais dans l\u2019analyse sociologique ou la chronique st\u00e9rile des faits, et surtout qui n\u2019a pas peur de toucher les nerfs \u00e0 vif, en aidant \u00e0 la r\u00e9flexion et \u00e0 la collocation correcte des tendances historiques qui ont produit un choc r\u00e9volutionnaire unique en Europe. La r\u00e9volution est le sens du moment historique, disait Fidel. “Centocellaros” aide \u00e0 le red\u00e9couvrir, ce sens historique. \n\nLes auteurs ont \u00e9t\u00e9, sont et seront des militants politiques, et ce n\u2019est pas un d\u00e9tail. Bien que physiquement \u00e9loign\u00e9s pendant plusieurs d\u00e9cennies, l\u2019un \u00e0 Paris et l\u2019autre \u00e0 Rome, les auteurs ne se sont jamais quitt\u00e9s et n\u2019ont jamais abandonn\u00e9 leur voie : Vasapollo et Rosati ont poursuivi leur engagement politique quand beaucoup ont opt\u00e9 pour la retraite politique. Ils sont toujours \u00e0 leur poste de combat. C\u2019est peut-\u00eatre le caract\u00e8re fondamental qui impr\u00e8gne ces pages : “Centocellaros” est un livre qui veut encore la R\u00e9volution, qui croit qu\u2019elle est n\u00e9cessaire et surtout possible. \n\nPr\u00e9sentation en pr\u00e9sence des auteurs et en collaboration avec le Cercle Manouchian (association d\u2019\u00e9ducation politique populaire). \u00c0 suivre, repas populaire italien :) \n\nSur Internet : https:\/\/facebook.com\/events\/s\/presentation-de-centocellaros-\/852453675714521\/ \n\nVoir aussi : Pr\u00e9sentation de “Centocellaros ” - Rete dei Comunisti https:\/\/facebook.com\/events\/s\/presentation-de-centocellaros-\/852453675714521\/" ,
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Thèmes :
Éducation populaire
Lutte des classes, travail et internationalisme
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Mardi 14 juin 2022 à 19h00,
Où ?
Union Locale CGT Paris 18e
42 Rue de Clignancourt, 75018, Paris, France
Une nouvelle histoire des années 1960 et 1970 est disponible pour les nouvelles générations de lecteurs et de militants. Un parmi tant d’autres, parmi les milliers de la lutte de classe qui a balayé l’Italie de l’après-guerre. Cependant, celui raconté par Luigi Rosati et Luciano Vasapollo, tous deux protagonistes de nombreux événements relatés dans le livre publié par Edizioni Efesto, a quelque chose de spécial, quelque chose qui – hélas – est difficile à trouver dans l’énorme bibliographie sur le sujet.
Le livre repose sur deux thèses, qui semblent être à la fois le motif et le but de l’écriture de ces pages denses. Tout d’abord, les auteurs insistent sur le fait que les événements de la « période chaude » de la confrontation révolutionnaire en Italie au cours des dernières décennies, les fameuses années 1970, doivent être lus dans une perspective historique. Il est impossible de les comprendre si on ne les relie pas à la résistance partisane au nazi-fascisme, à Portella della Ginestra, à la lutte des ouvriers et des paysans et à l’organisation contre cette exploitation collective qu’on appelle aujourd’hui le Boom économique, dont l’historiographie officielle ne nous raconte que certains aspects. Mais Vasapollo et Rosati vont encore plus loin : il est inutile de raconter les années 70 si on ne les relie pas aussi à ce qui s’est passé ensuite, aux décennies du Grand Reflux, celles de la dépolitisation forcée de la société. En ce sens, la première thèse du livre est claire : la narration de chaque petite histoire politique doit toujours être reliée à la grande Histoire générale, jamais fermée ou stagnante en soi, et c’est précisément de cette recomposition que découle l’utilité de la lecture du passé, des grandes intuitions comme des erreurs fatales, pour les nouvelles générations.
Le deuxième argument, par contre, est social, dans le sens qu’il s’adresse directement aux masses qui sont les protagonistes de la lutte de classe en Italie. Les flux migratoires internes, en particulier l’énorme mouvement sud-nord des deux premières décennies de l’après-guerre, ne peuvent être lus comme les figures stériles d’un manuel, mais doivent être retracés dans le développement des métropoles du nord et de Rome, dont le développement urbain, en particulier, est magistralement raconté. L’histoire des villages qui devient une banlieue se mêle ainsi à celle de ses habitants, à ce changement qui les éloigne du mutisme politique, au point de prendre la parole en tant que protagonistes. De ce flux, de cette concentration d’hommes et de femmes, et donc de langues, de cultures et de traditions différentes, les auteurs voient l’humus social qui sera fondamental pour le développement d’une opposition au pouvoir qui deviendra sans médiation.
Le résultat est une mosaïque composite de la réalité italienne passée et présente, une fresque qui ne tombe jamais dans l’analyse sociologique ou la chronique stérile des faits, et surtout qui n’a pas peur de toucher les nerfs à vif, en aidant à la réflexion et à la collocation correcte des tendances historiques qui ont produit un choc révolutionnaire unique en Europe. La révolution est le sens du moment historique, disait Fidel. “Centocellaros” aide à le redécouvrir, ce sens historique.
Les auteurs ont été, sont et seront des militants politiques, et ce n’est pas un détail. Bien que physiquement éloignés pendant plusieurs décennies, l’un à Paris et l’autre à Rome, les auteurs ne se sont jamais quittés et n’ont jamais abandonné leur voie : Vasapollo et Rosati ont poursuivi leur engagement politique quand beaucoup ont opté pour la retraite politique. Ils sont toujours à leur poste de combat. C’est peut-être le caractère fondamental qui imprègne ces pages : “Centocellaros” est un livre qui veut encore la Révolution, qui croit qu’elle est nécessaire et surtout possible.
Présentation en présence des auteurs et en collaboration avec le Cercle Manouchian (association d’éducation politique populaire). À suivre, repas populaire italien :)
Sur Internet : https://facebook.com/events/s/presentation-de-centocellaros-/852453675714521/
Voir aussi : Présentation de “Centocellaros ” - Rete dei Comunisti