Fête de rentrée du Chiffon pour la sortie du n°14
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"name": "F\u00eate de rentr\u00e9e du \"Chiffon\" pour la sortie du n°14" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Fete-de-rentree-du-Chiffon-pour-la-sortie-du-no14.html \n\nLes chiffonniers organisent leur premi\u00e8re f\u00eate de lancement pour la sortie du Chiffon n°14 de l'automne 2024 ! \n\nAu programme : \n\n1 - Une introduction sur l'importance de la presse ind\u00e9pendante locale par Dominique Pradali\u00e9, pr\u00e9sidente de la F\u00e9d\u00e9ration internationale des journalistes et pr\u00e9sidente d'honneur du Chiffon.\n\n2 - « La Seine, prochaine autoroute logistique ? » d\u00e9bat sur le dossier de rentr\u00e9e du journal avec Pierre Parreaux, journaliste et membre du collectif Mega Canal Non merci ! ; Eric Sapin, capitaine des p\u00e9niches exp\u00e9rimentales Alternat ; Bernard Le Sueur, historien sp\u00e9cialiste de la vie fluviale, professeur honoraire \u00e0 l'universit\u00e9 de Cergy-Pontoise.\n\n3 - Repas et concert surprise pour terminer \u00e0 l'envers ! \n\nON VOUS ATTEND EN NOMBRE ! \n\nIntroduction au dossier : \n\n« Ah, elle est loin l'\u00e9poque o\u00f9 le bois de chauffage d\u00e9rivait par radeaux entiers du Morvan jusqu'\u00e0 la capitale ! Certes, la Seine n'a pas cess\u00e9 de servir au transport de marchandises, mais le jeu de l'\u00e9conomie r\u00e9gionale, puis mondiale, a produit ses effets. \n\nD\u00e9sormais, ce sont les mat\u00e9riaux et les d\u00e9chets de construction qui dominent le trafic s\u00e9quanien. Les vieilles carri\u00e8res de sable et de graviers alluvionnaires qui ont aliment\u00e9 les chantiers de la m\u00e9tropole - des travaux haussmanniens \u00e0 l'apr\u00e8s-guerre - ont \u00e9t\u00e9 rebouch\u00e9es. On les transforme m\u00eame en « \u00eeles de loisirs », pour faire oublier aux autochtones l'extractivisme ordinaire et la b\u00e9tonnite. \n\nLes c\u00e9r\u00e9ales aussi voguent depuis la Beauce et la Brie jusqu'aux ports de Seine-Maritime (76), d'o\u00f9 elles partiront jusqu'en Chine. Seulement, ce transit fluvial, pour rester juteux, demande de grosses barges. Et les grosses barges, comme chacun sait, demandent de belles voies d'eau, profondes et bien droites, comme celle que l'on projette entre Bray et Nogent-sur-Seine. Il n'y a qu'\u00e0 draguer un peu le lit de la rivi\u00e8re, rectifier les m\u00e9andres... \n\nPas de crainte, cependant, car tout cela est \u00e9cologique. Attendu qu'une autoroute fluviale r\u00e9duira \u00e0 coup s\u00fbr le nombre de camions. D'ailleurs, on s'appr\u00eate \u00e0 construire un « canal Seine-Nord », reliant Paris aux m\u00e9ga-ports de Rotterdam et d'Anvers. Vous voyez bien. Quant aux zones humides et leur « effet tampon », il s'agirait de raison garder : en cas de crue, le trop-plein ira dans des cuvettes de r\u00e9tention, et \u00e7a va bien se passer. \n\nBref, l'avenir est aux villes-monde ouvertes sur la mer, Jacques Attali l'a dit. Il est donc temps pour les p\u00eacheurs alanguis de r\u00e9aliser que la Seine n'est pas un long fleuve tranquille, mais plut\u00f4t un « corridor logistique », l'« Axe » naturel de d\u00e9veloppement d'une future m\u00e9galopole, toujours plus fluide, comp\u00e9titive et d\u00e9carbon\u00e9e : Grand-Paris-Rouen-Le-Havre ! » \n\nLe Chiffon est un journal d'information critique consacr\u00e9 \u00e0 Paris et \u00e0 l'\u00cele-de-France. Le seul \u00e0 ce jour. \n\nTrimestriel de vingt pages, Le Chiffon nourrit \u00e0 travers ses reportages, enqu\u00eates et portraits une approche critique de l'actualit\u00e9 francilienne. " ,
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Thèmes :
Lutte pour la protection de l’environnement, écologie
Type d'événement :
Fêtes
Quand ?
Le 27 septembre de 19h à 23h,
Où ?
Le Dorothy
85 bis Rue de Ménilmontant, 75020, Paris, France
Les chiffonniers organisent leur première fête de lancement pour la sortie du Chiffon n°14 de l’automne 2024 !
Au programme :
1 - Une introduction sur l’importance de la presse indépendante locale par Dominique Pradalié, présidente de la Fédération internationale des journalistes et présidente d’honneur du Chiffon.
2 - « La Seine, prochaine autoroute logistique ? » débat sur le dossier de rentrée du journal avec Pierre Parreaux, journaliste et membre du collectif Mega Canal Non merci ! ; Eric Sapin, capitaine des péniches expérimentales Alternat ; Bernard Le Sueur, historien spécialiste de la vie fluviale, professeur honoraire à l’université de Cergy-Pontoise.
3 - Repas et concert surprise pour terminer à l’envers !
ON VOUS ATTEND EN NOMBRE !
Introduction au dossier :
« Ah, elle est loin l’époque où le bois de chauffage dérivait par radeaux entiers du Morvan jusqu’à la capitale ! Certes, la Seine n’a pas cessé de servir au transport de marchandises, mais le jeu de l’économie régionale, puis mondiale, a produit ses effets.
Désormais, ce sont les matériaux et les déchets de construction qui dominent le trafic séquanien. Les vieilles carrières de sable et de graviers alluvionnaires qui ont alimenté les chantiers de la métropole - des travaux haussmanniens à l’après-guerre - ont été rebouchées. On les transforme même en « îles de loisirs », pour faire oublier aux autochtones l’extractivisme ordinaire et la bétonnite.
Les céréales aussi voguent depuis la Beauce et la Brie jusqu’aux ports de Seine-Maritime (76), d’où elles partiront jusqu’en Chine. Seulement, ce transit fluvial, pour rester juteux, demande de grosses barges. Et les grosses barges, comme chacun sait, demandent de belles voies d’eau, profondes et bien droites, comme celle que l’on projette entre Bray et Nogent-sur-Seine. Il n’y a qu’à draguer un peu le lit de la rivière, rectifier les méandres...
Pas de crainte, cependant, car tout cela est écologique. Attendu qu’une autoroute fluviale réduira à coup sûr le nombre de camions. D’ailleurs, on s’apprête à construire un « canal Seine-Nord », reliant Paris aux méga-ports de Rotterdam et d’Anvers. Vous voyez bien. Quant aux zones humides et leur « effet tampon », il s’agirait de raison garder : en cas de crue, le trop-plein ira dans des cuvettes de rétention, et ça va bien se passer.
Bref, l’avenir est aux villes-monde ouvertes sur la mer, Jacques Attali l’a dit. Il est donc temps pour les pêcheurs alanguis de réaliser que la Seine n’est pas un long fleuve tranquille, mais plutôt un « corridor logistique », l’« Axe » naturel de développement d’une future mégalopole, toujours plus fluide, compétitive et décarbonée : Grand-Paris-Rouen-Le-Havre ! »
Le Chiffon est un journal d’information critique consacré à Paris et à l’Île-de-France. Le seul à ce jour.
Trimestriel de vingt pages, Le Chiffon nourrit à travers ses reportages, enquêtes et portraits une approche critique de l’actualité francilienne.