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ExisTransinter La marche des personnes Trans et intersexes
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"name": "ExisTransinter La marche des personnes Trans et intersexes" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/ExisTransinter-La-marche-des-personnes-Trans-et-intersexes.html \n\nL\u2019ExisTransInter \u00e0 Paris, la marche des personnes trans et intersexes et de leurs soutiens aura lieu le samedi 14 mai 2022 et prendra la rue au d\u00e9part de la place de l\u2019Op\u00e9ra, en direction de la place du Ch\u00e2telet. \n\nON VISE L\u2019AUTONOMIE, PAS LA SURVIE ! \n\nLe samedi 14 mai 2022, nous, le Collectif ExisTransInter qui rassemble des organisations trans et intersexes, vous invitons \u00e0 nous rejoindre \u00e0 14h sur la place de l\u2019Op\u00e9ra pour une marche en direction de la place du Ch\u00e2telet pour porter les revendications de nos communaut\u00e9s. Nous ne voulons plus \u00eatre r\u00e9duit\u00b7e\u00b7s \u00e0 lutter pour survivre face aux pouvoirs publics. Notre objectif est l\u2019autonomie r\u00e9elle des personnes intersexes et transgenres. \n\nL\u2019AUTONOMIE MAT\u00c9RIELLE\n\nNous, personnes trans et intersexes, subissons les effets de la transphobie et de l\u2019intersexophobie tout au long de nos vies. Du fait des violences et des barri\u00e8res administratives, nous sommes souvent marginalis\u00e9\u00b7e\u00b7s, souffrons de d\u00e9crochage scolaire et de paup\u00e9risation, avec un acc\u00e8s limit\u00e9 \u00e0 l\u2019emploi et aux aides sociales. \n\nPour garantir l\u2019autonomie mat\u00e9rielle des personnes trans et intersexes, il faut lutter pour nos droits et contre la stigmatisation et les violences \u00e0 tous les niveaux. Cela passe par la formation et sensibilisation de tous les personnels d\u2019accueil, \u00e0 commencer par les lieux administratifs et \u00e9ducatifs, y compris de la petite enfance. Cela implique aussi la mise en place de mesures pour favoriser notre acc\u00e8s et assurer notre protection dans les \u00e9tudes sup\u00e9rieures et sur le monde du travail. Cela signifie enfin l\u2019arr\u00eat de la criminalisation du travail du sexe (notamment l\u2019abrogation de la loi de p\u00e9nalisation des clients de 2016). \n\nNous, personnes trans et intersexes sommes donc plus expos\u00e9\u00b7e\u00b7s \u00e0 la pauvret\u00e9, au manque d\u2019emploi ou au sous-emploi et nous sommes plus susceptibles de perdre notre emploi. Dans le m\u00eame temps, avec moins de ressources, nous devons aujourd\u2019hui prendre en charge une large part, voire la totalit\u00e9, des soins de sant\u00e9 dont nous pouvons avoir besoin. Les soins doivent \u00eatre pleinement pris en charge par la S\u00e9curit\u00e9 Sociale, qu\u2019ils soient fond\u00e9s sur des choix libres ou qu\u2019ils d\u00e9coulent de violences m\u00e9dicales. \n\nL\u2019AUTONOMIE M\u00c9DICALE\n\nNous, personnes trans et intersexes, nous voyons de fa\u00e7on syst\u00e9mique d\u00e9poss\u00e9d\u00e9\u00b7e\u00b7s de notre autonomie dans le champ m\u00e9dical, d\u2019un consentement libre et \u00e9clair\u00e9, ainsi que de notre autod\u00e9termination. Trait\u00e9\u00b7e\u00b7s en \u00e9ternel\u00b7le\u00b7s mineur\u00b7e\u00b7s, soumi\u00b7se\u00b7s aux normes arbitraires des m\u00e9decins et confront\u00e9\u00b7e\u00b7s \u00e0 une organisation croissante du corps m\u00e9dical contre nous, nous, personnes trans et intersexes, revendiquons les conditions d\u2019acc\u00e8s \u00e0 une v\u00e9ritable autonomie m\u00e9dicale. Cela passe par la d\u00e9psychiatrisation, c\u2019est-\u00e0-dire \u00e0 la fin de la mainmise des psychiatres sur les parcours trans et de leur l\u00e9gitimation des mutilations intersexes. Si les personnes trans et intersexes souhaitent des soins de sant\u00e9 mentale, c\u2019est \u00e0 nous de le d\u00e9cider, et \u00e0 nos conditions. \n\nCela passe par les remboursements des actes sur la base de notre d\u00e9claration de nos besoins et non de l\u2019\u00e9tablissement de ce besoin par d\u2019autres, en particulier les \u00e9quipes et protocoles hospitaliers. Cela passe \u00e9galement par le maintien de la diversit\u00e9 des traitements hormonaux afin de nous laisser le libre-choix des traitements qui nous concernent.\n\nL\u2019autonomie en termes de droits sexuels et reproductifs, c\u2019est aussi l\u2019arr\u00eat des mutilations et des traitements hormonaux non consentis sur nous, personnes intersexes, et l\u2019acc\u00e8s libre pour nous, personnes trans et intersexes, aux options de conservation et de restitution des gam\u00e8tes en vue de la pr\u00e9servation de notre fertilit\u00e9, ainsi que l\u2019acc\u00e8s libre \u00e0 la PMA. \n\nEnfin, il est essentiel d\u2019accompagner les enfants et adolescent\u00b7e\u00b7s dans leur autod\u00e9termination et de garantir la prise en compte de l\u2019auto-d\u00e9termination des mineur\u00b7e\u00b7s : dans le cadre m\u00e9dical, cela implique l\u2019acc\u00e8s sur la base du consentement \u00e9clair\u00e9 aux traitements hormonaux et\/ou bloquant la pubert\u00e9, comme aux autres traitements ou op\u00e9rations.\n\nTout cela ne peut s\u2019envisager sans la formation de l\u2019ensemble des professionnel-les de sant\u00e9 \u00e0 des soins de qualit\u00e9, adapt\u00e9s et centr\u00e9s sur la personne. \n\nL\u2019AUTONOMIE INSTITUTIONNELLE\n\nL\u2019\u00c9tat fran\u00e7ais tient un r\u00f4le cl\u00e9 dans notre oppression, nous personnes trans et intersexes. Par autonomie institutionnelle, nous entendons une s\u00e9rie de droits effectifs qui permettent d\u2019\u00e9chapper au contr\u00f4le de l\u2019\u00c9tat sur nos corps et sur nos vies. \n\nParmi ceux-ci, la suppression de la mention dite « de sexe » \u00e0 l\u2019\u00e9tat civil et sur l\u2019ensemble des documents d\u2019identit\u00e9, et \u00e0 d\u00e9faut, le changement de la mention dite « de sexe » \u00e0 l\u2019\u00e9tat civil libre et gratuit en mairie, sans \u00e9valuation juridique.\n\nIl est \u00e9galement essentiel que l\u2019\u00c9tat s\u2019engage r\u00e9ellement contre la transphobie au sein de ses propres institutions, qui nous tuent, nous personnes trans et intersexes, notamment lorsque nous sommes mineur\u00b7e\u00b7s, pouss\u00e9\u00b7e\u00b7s au suicide. L\u2019\u00c9ducation Nationale en particulier doit garantir la formation de ses personnels, le respect et la protection de toute expression et identit\u00e9 de genre, le respect des pr\u00e9noms d\u2019usage et genre choisis. Cela ne doit pas \u00eatre conditionn\u00e9 \u00e0 l\u2019autorit\u00e9 parentale. La non-reconnaissance de l\u2019identit\u00e9 de genre est une violence psychologique qui ne doit pas \u00eatre perp\u00e9tr\u00e9e par l\u2019institution scolaire. L\u2019\u00c9tat fran\u00e7ais doit ouvrir l\u2019acc\u00e8s au changement d\u2019\u00e9tat civil pour les mineur\u00b7e\u00b7s. \n\nUn r\u00e9el engagement de l\u2019\u00c9tat, c\u2019est aussi sa reconnaissance des torts caus\u00e9s et l\u2019ouverture d\u2019un fonds d\u2019indemnisation pour nous, personnes trans et intersexes victimes de violences d\u2019\u00c9tat (st\u00e9rilisation des personnes trans obligatoire en amont du changement d\u2019\u00e9tat civil avant 2016, et mutilations des enfants intersexes), ainsi que la condamnation de leurs auteurs. C\u2019est notre r\u00e9gularisation, personnes trans et intersexes migrantes et en particulier le respect des demandes de s\u00e9jour pour soin de celleux d\u2019entre nous qui sont expos\u00e9\u00b7e\u00b7s \u00e0 la pand\u00e9mie de VIH-SIDA. C\u2019est le respect de nos droits humains, des personnes trans et intersexes en milieu carc\u00e9ral. C\u2019est le lancement de campagnes d\u2019ampleur contre la transphobie et l\u2019intersexophobie, en collaboration avec les associations de personnes trans et intersexes et le refus de tol\u00e9rer des discours de haine transphobe et intersexophobes, d\u2019o\u00f9 qu\u2019ils viennent. C\u2019est assurer l\u2019application effective et syst\u00e9matique de la loi contre les th\u00e9rapies de conversion, y compris pour les mineur\u00b7e\u00b7s. C\u2019est enfin un v\u00e9ritable plan de soutien financier aux associations qui assurent un soutien crucial aux personnes trans et intersexes. \n\nPour sortir de la survie dans laquelle tant d\u2019entre nous, personnes trans et intersexes nous d\u00e9battons et atteindre une v\u00e9ritable autonomie, nous invitons toutes les personnes trans et intersexes et celles qui les soutiennent \u00e0 participer \u00e0 l\u2019ExisTransInter 2022, le 14 mai prochain. \n\nVoir aussi : ExisTransInter 14\/05\/2022 – ExisTransInter " ,
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Thèmes :
Lutte contre le patriarcat, féminismes
Autre
Type d'événement :
Rassemblement
Quand ?
Cet événement est passé
Samedi 14 mai 2022 à 14h00,
Où ?
Place de la République (Paris)
Place de la République Paris, 75011, Paris, France
L’ExisTransInter à Paris, la marche des personnes trans et intersexes et de leurs soutiens aura lieu le samedi 14 mai 2022 et prendra la rue au départ de la place de l’Opéra, en direction de la place du Châtelet.
ON VISE L’AUTONOMIE, PAS LA SURVIE !
Le samedi 14 mai 2022, nous, le Collectif ExisTransInter qui rassemble des organisations trans et intersexes, vous invitons à nous rejoindre à 14h sur la place de l’Opéra pour une marche en direction de la place du Châtelet pour porter les revendications de nos communautés. Nous ne voulons plus être réduit·e·s à lutter pour survivre face aux pouvoirs publics. Notre objectif est l’autonomie réelle des personnes intersexes et transgenres.
L’AUTONOMIE MATÉRIELLE
Nous, personnes trans et intersexes, subissons les effets de la transphobie et de l’intersexophobie tout au long de nos vies. Du fait des violences et des barrières administratives, nous sommes souvent marginalisé·e·s, souffrons de décrochage scolaire et de paupérisation, avec un accès limité à l’emploi et aux aides sociales.
Pour garantir l’autonomie matérielle des personnes trans et intersexes, il faut lutter pour nos droits et contre la stigmatisation et les violences à tous les niveaux. Cela passe par la formation et sensibilisation de tous les personnels d’accueil, à commencer par les lieux administratifs et éducatifs, y compris de la petite enfance. Cela implique aussi la mise en place de mesures pour favoriser notre accès et assurer notre protection dans les études supérieures et sur le monde du travail. Cela signifie enfin l’arrêt de la criminalisation du travail du sexe (notamment l’abrogation de la loi de pénalisation des clients de 2016).
Nous, personnes trans et intersexes sommes donc plus exposé·e·s à la pauvreté, au manque d’emploi ou au sous-emploi et nous sommes plus susceptibles de perdre notre emploi. Dans le même temps, avec moins de ressources, nous devons aujourd’hui prendre en charge une large part, voire la totalité, des soins de santé dont nous pouvons avoir besoin. Les soins doivent être pleinement pris en charge par la Sécurité Sociale, qu’ils soient fondés sur des choix libres ou qu’ils découlent de violences médicales.
L’AUTONOMIE MÉDICALE
Nous, personnes trans et intersexes, nous voyons de façon systémique dépossédé·e·s de notre autonomie dans le champ médical, d’un consentement libre et éclairé, ainsi que de notre autodétermination. Traité·e·s en éternel·le·s mineur·e·s, soumi·se·s aux normes arbitraires des médecins et confronté·e·s à une organisation croissante du corps médical contre nous, nous, personnes trans et intersexes, revendiquons les conditions d’accès à une véritable autonomie médicale. Cela passe par la dépsychiatrisation, c’est-à-dire à la fin de la mainmise des psychiatres sur les parcours trans et de leur légitimation des mutilations intersexes. Si les personnes trans et intersexes souhaitent des soins de santé mentale, c’est à nous de le décider, et à nos conditions.
Cela passe par les remboursements des actes sur la base de notre déclaration de nos besoins et non de l’établissement de ce besoin par d’autres, en particulier les équipes et protocoles hospitaliers. Cela passe également par le maintien de la diversité des traitements hormonaux afin de nous laisser le libre-choix des traitements qui nous concernent.
L’autonomie en termes de droits sexuels et reproductifs, c’est aussi l’arrêt des mutilations et des traitements hormonaux non consentis sur nous, personnes intersexes, et l’accès libre pour nous, personnes trans et intersexes, aux options de conservation et de restitution des gamètes en vue de la préservation de notre fertilité, ainsi que l’accès libre à la PMA.
Enfin, il est essentiel d’accompagner les enfants et adolescent·e·s dans leur autodétermination et de garantir la prise en compte de l’auto-détermination des mineur·e·s : dans le cadre médical, cela implique l’accès sur la base du consentement éclairé aux traitements hormonaux et/ou bloquant la puberté, comme aux autres traitements ou opérations.
Tout cela ne peut s’envisager sans la formation de l’ensemble des professionnel-les de santé à des soins de qualité, adaptés et centrés sur la personne.
L’AUTONOMIE INSTITUTIONNELLE
L’État français tient un rôle clé dans notre oppression, nous personnes trans et intersexes. Par autonomie institutionnelle, nous entendons une série de droits effectifs qui permettent d’échapper au contrôle de l’État sur nos corps et sur nos vies.
Parmi ceux-ci, la suppression de la mention dite « de sexe » à l’état civil et sur l’ensemble des documents d’identité, et à défaut, le changement de la mention dite « de sexe » à l’état civil libre et gratuit en mairie, sans évaluation juridique.
Il est également essentiel que l’État s’engage réellement contre la transphobie au sein de ses propres institutions, qui nous tuent, nous personnes trans et intersexes, notamment lorsque nous sommes mineur·e·s, poussé·e·s au suicide. L’Éducation Nationale en particulier doit garantir la formation de ses personnels, le respect et la protection de toute expression et identité de genre, le respect des prénoms d’usage et genre choisis. Cela ne doit pas être conditionné à l’autorité parentale. La non-reconnaissance de l’identité de genre est une violence psychologique qui ne doit pas être perpétrée par l’institution scolaire. L’État français doit ouvrir l’accès au changement d’état civil pour les mineur·e·s.
Un réel engagement de l’État, c’est aussi sa reconnaissance des torts causés et l’ouverture d’un fonds d’indemnisation pour nous, personnes trans et intersexes victimes de violences d’État (stérilisation des personnes trans obligatoire en amont du changement d’état civil avant 2016, et mutilations des enfants intersexes), ainsi que la condamnation de leurs auteurs. C’est notre régularisation, personnes trans et intersexes migrantes et en particulier le respect des demandes de séjour pour soin de celleux d’entre nous qui sont exposé·e·s à la pandémie de VIH-SIDA. C’est le respect de nos droits humains, des personnes trans et intersexes en milieu carcéral. C’est le lancement de campagnes d’ampleur contre la transphobie et l’intersexophobie, en collaboration avec les associations de personnes trans et intersexes et le refus de tolérer des discours de haine transphobe et intersexophobes, d’où qu’ils viennent. C’est assurer l’application effective et systématique de la loi contre les thérapies de conversion, y compris pour les mineur·e·s. C’est enfin un véritable plan de soutien financier aux associations qui assurent un soutien crucial aux personnes trans et intersexes.
Pour sortir de la survie dans laquelle tant d’entre nous, personnes trans et intersexes nous débattons et atteindre une véritable autonomie, nous invitons toutes les personnes trans et intersexes et celles qui les soutiennent à participer à l’ExisTransInter 2022, le 14 mai prochain.
Voir aussi : ExisTransInter 14/05/2022 – ExisTransInter