Discussion avec Rémi Carayol : "Mayotte"
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"name": "Discussion avec R\u00e9mi Carayol : \"Mayotte\"" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Discussion-avec-Remi-Carayol-Mayotte-5102.html \n\nRencontre avec R\u00e9mi Carayol autour de son ouvrage \"Mayotte — D\u00e9partement colonie\" \n\nvendredi 18 octobre 2024 \u00e0 19h\n\n\u00e0 la librairie Les Nouveaut\u00e9s\n\n45bis, rue du Faubourg du Temple\n\n75010 Paris \n\nIl y a cinquante ans, le 22 de\u0301cembre 1974, la population des 4 i\u0302les de l\u2019archipel des Comores (Grande Comores, Anjouan, Mohe\u0301li et Mayotte) e\u0301tait invite\u0301e a\u0300 se prononcer sur le statut de leur territoire : plus de 99 % des Grand-Comoriens, des Anjouanais et des Mohe\u0301liens vote\u0300rent pour l\u2019inde\u0301pendance. \n\nMais a\u0300 Mayotte, ou\u0300 un courant se\u0301cessionniste anime\u0301 par l\u2019e\u0301lite cre\u0301ole exerc\u0327ait un puissant lobbying, 63% des e\u0301lecteurs vote\u0300rent contre tandis qu\u2019a\u0300 Paris, l\u2019arme\u0301e et le « parti colonial », encore tre\u0300s puissant, ne voulaient pas perdre cette position strate\u0301gique dans l\u2019oce\u0301an Indien. \n\nLa France accorda donc l\u2019inde\u0301pendance a\u0300 trois i\u0302les (tout en choisissant leurs dirigeants), mais conserva la quatrie\u0300me. Pre\u0300s de quarante ans plus tard, en 2011, Mayotte devient le 101e de\u0301partement franc\u0327ais dans le cadre d\u2019un processus unique de « colonisation consentie ». \n\nTout renvoie a\u0300 la colonie sur cette i\u0302le : les « mzunguland », ces ghettos de Blancs, la hie\u0301rarchisation raciale au travail comme dans la vie quotidienne, l\u2019effacement culturel, l\u2019e\u0301conomie hors-sol tourne\u0301e vers la « me\u0301tropole »\u2026 Entre des Mahorais reniant leur passe\u0301 pour e\u0302tre « Franc\u0327ais a\u0300 tout prix », dont la de\u0301rive vers l\u2019extre\u0302me droite semble sans fin, des « me\u0301tros » qui se comportent en terrain conquis et cultivent l\u2019entre-soi, et des Comoriens qui tentent de faire leur place dans un climat hostile, la violence de la vie a\u0300 Mayotte est le re\u0301sultat de ce double processus de dislocation et de colonisation. Ce livre raconte les diffe\u0301rentes e\u0301tapes de cette histoire et dresse un portrait sans concession de Mayotte et de ses habitants, et plus largement de la France et du « pre\u0301sent colonial » qui continue de l\u2019animer\". — R\u00e9mi Carayol \n\nRe\u0301mi Carayol est journaliste. Il a notamment fonde\u0301 en 2021 la revue en ligne \"Afrique XXI\". Voir aussi La Fabrique " ,
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"location": "Librairie Les Nouveaut\u00e9s 45 bis, rue du Faubourg du Temple 75011 Paris " ,
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Thèmes :
Lutte des migrant·es et sans-papiers, antiracisme politique, décolonisation
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Le 18 octobre à 19h,
Où ?
Librairie Les Nouveautés
45 bis, rue du Faubourg du Temple 75011 Paris
#Mayotte
Rencontre avec Rémi Carayol autour de son ouvrage "Mayotte — Département colonie"
vendredi 18 octobre 2024 à 19h
à la librairie Les Nouveautés
45bis, rue du Faubourg du Temple
75010 Paris
Il y a cinquante ans, le 22 décembre 1974, la population des 4 îles de l’archipel des Comores (Grande Comores, Anjouan, Mohéli et Mayotte) était invitée à se prononcer sur le statut de leur territoire : plus de 99 % des Grand-Comoriens, des Anjouanais et des Mohéliens votèrent pour l’indépendance.
Mais à Mayotte, où un courant sécessionniste animé par l’élite créole exerçait un puissant lobbying, 63% des électeurs votèrent contre tandis qu’à Paris, l’armée et le « parti colonial », encore très puissant, ne voulaient pas perdre cette position stratégique dans l’océan Indien.
La France accorda donc l’indépendance à trois îles (tout en choisissant leurs dirigeants), mais conserva la quatrième. Près de quarante ans plus tard, en 2011, Mayotte devient le 101e département français dans le cadre d’un processus unique de « colonisation consentie ».
Tout renvoie à la colonie sur cette île : les « mzunguland », ces ghettos de Blancs, la hiérarchisation raciale au travail comme dans la vie quotidienne, l’effacement culturel, l’économie hors-sol tournée vers la « métropole »… Entre des Mahorais reniant leur passé pour être « Français à tout prix », dont la dérive vers l’extrême droite semble sans fin, des « métros » qui se comportent en terrain conquis et cultivent l’entre-soi, et des Comoriens qui tentent de faire leur place dans un climat hostile, la violence de la vie à Mayotte est le résultat de ce double processus de dislocation et de colonisation. Ce livre raconte les différentes étapes de cette histoire et dresse un portrait sans concession de Mayotte et de ses habitants, et plus largement de la France et du « présent colonial » qui continue de l’animer". — Rémi Carayol
Rémi Carayol est journaliste. Il a notamment fondé en 2021 la revue en ligne "Afrique XXI".