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Discussion : L’exploitation en milieu associatif
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"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Discussion-L-exploitation-en-milieu-associatif-2845.html \n\n\u00c0 l'invitation du Groupe libertaire d'Ivry, discussion autour du livre « Te plains pas, c'est pas l'usine - L'exploitation en milieu associatif », de Lily Zalzett et Stella Fihn, niet ! \u00e9ditions. \n\nQuand on travaille dans une association, on est cens\u00e9 y trouver du sens, \u00eatre en ad\u00e9quation avec des valeurs et non avec une logique de profit. Faire corps avec son boulot : une chance inestimable ? \n\n\u00c0 rebours de cette image, ce livre rend compte de modalit\u00e9s d'exploitation insidieuses, dissimul\u00e9es derri\u00e8re l'id\u00e9ologie du civisme et de l'engagement associatif : rapports hi\u00e9rarchiques brutaux, chantage \u00e0 la responsabilit\u00e9, injonction permanente \u00e0 ne pas compter ses heures, utilisation sans mesure du b\u00e9n\u00e9volat et des services civiques. \n\nExtrait : \n\n« Ce matin je suis arriv\u00e9e en retard, \u00e0 9h30. Tout le monde \u00e9tait devant l'asso \u00e0 boire des caf\u00e9s, \u00e0 fumer des clopes. Personne ne m'a fait de remarque. C'est cool, quand m\u00eame : je fais un peu comme je veux. Apr\u00e8s, j'ai ouvert mes mails : j'ai eu l'impression de subir une avalanche angoissante de choses \u00e0 faire, de d\u00e9lais \u00e0 tenir. Je ne peux pas tout faire ; et puis tout est urgent : si je ne finis pas ce dossier, alors il va manquer \u00e0 l'association de quoi prolonger un contrat, donc ma coll\u00e8gue en CDD. devra partir, donc j'aurai encore plus de boulot. Mais, ce dossier-l\u00e0, c'est juste un dossier ; et, \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de \u00e7a, il faut en faire trois autres. Je peux remplir ces dossiers comme je veux, ou d\u00e9cider que c'est trop, que je ne le ferai pas ; mais l'enjeu de survie de l'association est trop fort : je fais mes dossiers, je lutte contre la fatigue, je regarde l'heure : il est 21 heures. J'ai mang\u00e9 devant mon ordi.\n\nJe suis arriv\u00e9e en retard ce matin, je fais ce que je veux ; j'ai travaill\u00e9 onze heures aujourd'hui. » \n\n« Mais te plains pas : tu pourrais bosser \u00e0 l'usine ! » \n\nEntr\u00e9e libre Voir aussi : Librairie Publico " ,
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Thèmes :
Lutte des classes, travail et internationalisme
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Dimanche 7 mai 2023 de 16h00 à 19h00,
Où ?
Librairie Publico
145 Rue Amelot 75011 Paris
#discussion
À l’invitation du Groupe libertaire d’Ivry, discussion autour du livre « Te plains pas, c’est pas l’usine - L’exploitation en milieu associatif », de Lily Zalzett et Stella Fihn, niet ! éditions.
Quand on travaille dans une association, on est censé y trouver du sens, être en adéquation avec des valeurs et non avec une logique de profit. Faire corps avec son boulot : une chance inestimable ?
À rebours de cette image, ce livre rend compte de modalités d’exploitation insidieuses, dissimulées derrière l’idéologie du civisme et de l’engagement associatif : rapports hiérarchiques brutaux, chantage à la responsabilité, injonction permanente à ne pas compter ses heures, utilisation sans mesure du bénévolat et des services civiques.
Extrait :
« Ce matin je suis arrivée en retard, à 9h30. Tout le monde était devant l’asso à boire des cafés, à fumer des clopes. Personne ne m’a fait de remarque. C’est cool, quand même : je fais un peu comme je veux. Après, j’ai ouvert mes mails : j’ai eu l’impression de subir une avalanche angoissante de choses à faire, de délais à tenir. Je ne peux pas tout faire ; et puis tout est urgent : si je ne finis pas ce dossier, alors il va manquer à l’association de quoi prolonger un contrat, donc ma collègue en CDD. devra partir, donc j’aurai encore plus de boulot. Mais, ce dossier-là, c’est juste un dossier ; et, à côté de ça, il faut en faire trois autres. Je peux remplir ces dossiers comme je veux, ou décider que c’est trop, que je ne le ferai pas ; mais l’enjeu de survie de l’association est trop fort : je fais mes dossiers, je lutte contre la fatigue, je regarde l’heure : il est 21 heures. J’ai mangé devant mon ordi.
Je suis arrivée en retard ce matin, je fais ce que je veux ; j’ai travaillé onze heures aujourd’hui. »
« Mais te plains pas : tu pourrais bosser à l’usine ! »
Entrée libre