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Démontage judiciaire autour de l’affaire "Machine à expulser"
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"name": "D\u00e9montage judiciaire autour de l\u2019affaire \"Machine \u00e0 expulser\"" ,
"description": "https:\/\/www.agendamilitant.org\/Demontage-judiciaire-autour-de-l-affaire-Machine-a-expulser.html \n\nCe d\u00e9montage judiciaire est une des propositions issues de la discussion publique organis\u00e9e le mois dernier \u00e0 la biblioth\u00e8que \u00e0 propos du mouvement social en cours et en solidarit\u00e9 avec Serge, camarade tr\u00e8s gravement bless\u00e9 \u00e0 Sainte Soline, qui \u00e9tait alors dans le coma. \n\nDe nombreuses personnes \u00e9taient venues r\u00e9fl\u00e9chir aux diff\u00e9rentes mani\u00e8res d'intervenir pour intensifier la conflictualit\u00e9 et exprimer leur solidarit\u00e9 avec les bless\u00e9s de Sainte-Soline. A quelques jours de cette boucherie r\u00e9pressive, la presse se faisait tout particuli\u00e8rement le relais du d\u00e9versoir fantasmatique d\u00e9sormais r\u00e9current de haine contre \"l'ultra-gauche\" et \"les fich\u00e9s S\" (deux cat\u00e9gories purement polici\u00e8res) que les discours de Darmanin tentaient d'isoler du reste du mouvement, pour justifier d'avoir transform\u00e9 cette manifestation en champ de bataille. On se r\u00e9jouissait alors de constater qu'une certaine forme de solidarit\u00e9 et de refus de telles distinctions (futures dissociations en justice) se maintenaient, entre autres gr\u00e2ce aux communiqu\u00e9s de la famille et des camarades de Serge, fermement d\u00e9termin\u00e9s \u00e0 les refuser. \n\nC'est donc dans ce contexte qu'il a sembl\u00e9 pertinent aux personnes r\u00e9unies de r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 la pr\u00e9c\u00e9dente p\u00e9riode qui a connu, en France, un acharnement policier, judiciaire et m\u00e9diatique contre les dits \"terroristes\" de ladite \"ultra-gauche\" : la politique de fichage des anarcho-autonomes alors qu'Alliot-Marie \u00e9tait ministre de l'Int\u00e9rieur, le contexte de la circulaire Dati du 13 juin 2008 qui ordonnait aux parquets de se dessaisir des dossiers impliquant la fantasmatique MAAF (mouvance anarcho-autonome francilienne) en faveur de la section antiterroriste du parquet de Paris, y compris les d\u00e9lits mineurs. \n\nQuatre grosses instructions vont \u00e9merger de cette phase r\u00e9pressive : l'affaire dite \"fumig\u00e8ne-d\u00e9panneuse\" (voir les brochures \"Mauvaises Intentions\") suite \u00e0 la d\u00e9couverte d'un engin incendiaire sous une d\u00e9panneuse de la police, la tr\u00e8s m\u00e9diatique affaire de Tarnac, l'affaire de Chamb\u00e9ry - dans laquelle un engin explosif artisanal tue une compagnonne et en blesse gri\u00e8vement un autre - et la double affaire dite \"machine \u00e0 expulser\" autour de la r\u00e9pression de la lutte contre les CRA suite \u00e0 l'incendie par les retenus du centre de r\u00e9tention de Vincennes en 2008. C'est cette derni\u00e8re qu'on va d'abord explorer. \n\nLa perspective sera donc de comprendre l'usage policier qui a \u00e9t\u00e9 fait alors des instructions anti-terroristes, des d\u00e9buts de l'enqu\u00eates aux proc\u00e8s (sur une dizaine d'ann\u00e9es le plus souvent) afin de mieux nous armer contre la justice, le renseignement et la police qui menacent aujourd'hui d'utiliser le m\u00eame type d'arsenal. \n\nPoint commun entre toutes les affaires de cette p\u00e9riode : les chefs d'accusation spectaculaires et gros \u00e0 faire trembler toutes les mamies ont, dans l'ensemble, fini par se r\u00e9duire comme peau de chagrin ; les personnes qui ont subi ces instructions en \u00e9tant perquisitionn\u00e9es, arr\u00eat\u00e9es, fil\u00e9es, \u00e9cout\u00e9es, film\u00e9es, mises en examen, incarc\u00e9r\u00e9es, assign\u00e9es \u00e0 r\u00e9sidence, maintenues sous des contr\u00f4le judiciaire pendant parfois presque une d\u00e9cennie, ont fini pour la plupart, par \u00eatre accus\u00e9es d'\u00e0 peine quelques tags ou d\u00e9gradations l\u00e9g\u00e8res, refus de signal\u00e9tique avec des peines de l'ordre du sursis ou de l'amende... \n\nC'est l'un des volets de l'affaire dite \"Machine \u00e0 expulser\" que nous chercherons \u00e0 d\u00e9monter collectivement : une affaire, d'abord class\u00e9e \"anti-terrorrisme\" et qui a concern\u00e9 une quinzaine de personnes au d\u00e9part, suite \u00e0 une phase de luttes offensives contre les fronti\u00e8res et l'enfermement des sans-papiers suite \u00e0 l'incendie du CRA de Vincennes en 2008. Cette affaire n'a \u00e9t\u00e9 close qu'en 2016, avec la mise en accusation dans deux proc\u00e8s d'une dizaine de personnes pour des d\u00e9lits mineurs ; c'est dans l'un de ces deux proc\u00e8s, concernant 4 personnes, que nous nous plongerons. On pourra donc revenir sur les dossiers d'enqu\u00eate, les moyens \u00e9normes que la section anti-terroriste s'est donn\u00e9s et la traduction au final assez ridicule en justice. \n\nNe nous laissons jamais faire ! \n\nUne brochure a \u00e9t\u00e9 \u00e9labor\u00e9e au moment du proc\u00e8s en premi\u00e8re instance pour retracer l'intensit\u00e9 de cette phase de lutte, qui n'est pas s\u00e9parable de la r\u00e9pression qu'elle a essuy\u00e9e, nous vous conseillons donc de la consulter ici : \"Le vaisseau des morts a br\u00fbl\u00e9\" (pdf) ainsi que la d\u00e9claration d'un des pr\u00e9venus : \"\u00c7a ne se passera pas comme \u00e7a\". Voir aussi : Les fleurs arctiques " ,
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Thèmes :
Autre
Type d'événement :
Réunion publique
Quand ?
Cet événement est passé
Vendredi 16 juin à 19h30,
Où ?
Les Fleurs Arctiques
45 Rue du Pré Saint-Gervais 75019 Paris
Ce démontage judiciaire est une des propositions issues de la discussion publique organisée le mois dernier à la bibliothèque à propos du mouvement social en cours et en solidarité avec Serge, camarade très gravement blessé à Sainte Soline, qui était alors dans le coma.
De nombreuses personnes étaient venues réfléchir aux différentes manières d’intervenir pour intensifier la conflictualité et exprimer leur solidarité avec les blessés de Sainte-Soline. A quelques jours de cette boucherie répressive, la presse se faisait tout particulièrement le relais du déversoir fantasmatique désormais récurrent de haine contre "l’ultra-gauche" et "les fichés S" (deux catégories purement policières) que les discours de Darmanin tentaient d’isoler du reste du mouvement, pour justifier d’avoir transformé cette manifestation en champ de bataille. On se réjouissait alors de constater qu’une certaine forme de solidarité et de refus de telles distinctions (futures dissociations en justice) se maintenaient, entre autres grâce aux communiqués de la famille et des camarades de Serge, fermement déterminés à les refuser.
C’est donc dans ce contexte qu’il a semblé pertinent aux personnes réunies de réfléchir à la précédente période qui a connu, en France, un acharnement policier, judiciaire et médiatique contre les dits "terroristes" de ladite "ultra-gauche" : la politique de fichage des anarcho-autonomes alors qu’Alliot-Marie était ministre de l’Intérieur, le contexte de la circulaire Dati du 13 juin 2008 qui ordonnait aux parquets de se dessaisir des dossiers impliquant la fantasmatique MAAF (mouvance anarcho-autonome francilienne) en faveur de la section antiterroriste du parquet de Paris, y compris les délits mineurs.
Quatre grosses instructions vont émerger de cette phase répressive : l’affaire dite "fumigène-dépanneuse" (voir les brochures "Mauvaises Intentions") suite à la découverte d’un engin incendiaire sous une dépanneuse de la police, la très médiatique affaire de Tarnac, l’affaire de Chambéry - dans laquelle un engin explosif artisanal tue une compagnonne et en blesse grièvement un autre - et la double affaire dite "machine à expulser" autour de la répression de la lutte contre les CRA suite à l’incendie par les retenus du centre de rétention de Vincennes en 2008. C’est cette dernière qu’on va d’abord explorer.
La perspective sera donc de comprendre l’usage policier qui a été fait alors des instructions anti-terroristes, des débuts de l’enquêtes aux procès (sur une dizaine d’années le plus souvent) afin de mieux nous armer contre la justice, le renseignement et la police qui menacent aujourd’hui d’utiliser le même type d’arsenal.
Point commun entre toutes les affaires de cette période : les chefs d’accusation spectaculaires et gros à faire trembler toutes les mamies ont, dans l’ensemble, fini par se réduire comme peau de chagrin ; les personnes qui ont subi ces instructions en étant perquisitionnées, arrêtées, filées, écoutées, filmées, mises en examen, incarcérées, assignées à résidence, maintenues sous des contrôle judiciaire pendant parfois presque une décennie, ont fini pour la plupart, par être accusées d’à peine quelques tags ou dégradations légères, refus de signalétique avec des peines de l’ordre du sursis ou de l’amende...
C’est l’un des volets de l’affaire dite "Machine à expulser" que nous chercherons à démonter collectivement : une affaire, d’abord classée "anti-terrorrisme" et qui a concerné une quinzaine de personnes au départ, suite à une phase de luttes offensives contre les frontières et l’enfermement des sans-papiers suite à l’incendie du CRA de Vincennes en 2008. Cette affaire n’a été close qu’en 2016, avec la mise en accusation dans deux procès d’une dizaine de personnes pour des délits mineurs ; c’est dans l’un de ces deux procès, concernant 4 personnes, que nous nous plongerons. On pourra donc revenir sur les dossiers d’enquête, les moyens énormes que la section anti-terroriste s’est donnés et la traduction au final assez ridicule en justice.
Ne nous laissons jamais faire !
Une brochure a été élaborée au moment du procès en première instance pour retracer l’intensité de cette phase de lutte, qui n’est pas séparable de la répression qu’elle a essuyée, nous vous conseillons donc de la consulter ici : "Le vaisseau des morts a brûlé" (pdf) ainsi que la déclaration d’un des prévenus : "Ça ne se passera pas comme ça".